L’énergie du soleil pourrait bientôt être exploitée dans l’obscurité. Grâce à une technologie similaire à celle utilisée dans les appareils de vision nocturne, des chercheurs ont mis au point un dispositif capable de générer de l’électricité à partir du rayonnement thermique.
Le rayonnement solaire réchauffe considérablement la croûte terrestre pendant la journée, mais cette énergie est perdue lorsque le soleil se couche. Mais des chercheurs de la School of Photovoltaic and Renewable Energy Engineering de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud à Sydney ont testé avec succès un dispositif capable de convertir la chaleur infrarouge en courant électrique.
L’équipe a utilisé un dispositif de production d’énergie appelé « diode thermoradiative », qui est similaire à la technologie utilisée dans les appareils de vision nocturne.
Thermodynamique
Pendant la journée, le soleil fournit l’énergie et un panneau solaire relativement froid à la surface de la terre l’absorbe. Cela permet de produire de l’électricité.
Cependant, si nous pensons à l’émission infrarouge de la Terre vers l’espace la nuit, c’est maintenant la Terre qui est le corps relativement chaud, l’immense vide de l’espace étant extrêmement froid. Selon les principes de la thermodynamique, il est également possible de produire de l’électricité à partir de cette différence de température ou de l’émission de lumière infrarouge vers l’espace.
Preuve de concept
Le chercheur norvégien Rune Strandberg a été le premier à explorer la possibilité théorique d’un tel dispositif, et des chercheurs de l’université de Stanford étudient d’autres approches pour capter l’énergie thermique la nuit.
Le matériau miracle qui fera de la diode thermoradiative une réalité quotidienne n’existe cependant pas encore. La quantité d’énergie produite par ce nouveau test est faible (environ l’équivalent de 0,001 % d’une cellule solaire), mais la preuve du concept est considérable. Nous considérons généralement l’émission de lumière comme une consommation d’électricité, mais il a été démontré qu’il était possible d’en extraire du courant électrique.