Andrea Enria, en charge de la supervision bancaire à la BCE, craint qu’un nouveau lockdown entraîne des pertes de crédit allant juqu’à 1.400 milliards d’euros.
L’impact d’un nouveau lockdown sur le secteur financier serait incalculable, prévient Enria dans une interview accordée au journal économique allemand Handelsblatt.
Dans le pire des cas, un nouveau lockdown menace de faire subir aux banques des pertes de crédit pouvant aller jusqu’à 1.400 milliard d’euros. ‘C’est plus que lors de la crise financière d’il y a douze ans’, déclare le président du conseil de supervision de la Banque centrale européenne (BCE).
Un nouveau lockdown augmente le risque que les personnes et les entreprises ne soient pas en mesure de rembourser leurs prêts. Enria appelle donc les banques à revoir leurs portefeuilles de prêts. ‘Les banques doivent regarder qui peut rembourses ses prêts en situation de crise et qui ne le peut pas’, a-t-il indiqué. Le président craint qu’à l’heure actuelle les banques ne fassent rien.
Plus de fusions européennes
Dans la même interview, Enria se dit favorable à la multiplication des fusions dans le secteur bancaire européen. Il espère que la crise actuelle pourra agir comme un catalyseur. ‘Grâce aux fusions, les banques sont plus stables et plus à même de concurrencer les banques américaines’, assure-t-il.
Il appelle l’Union européenne à lever les obstacles à la poursuite de la consolidation du secteur bancaire. ‘Cela doit devenir une priorité absolue’, a-t-il ajouté.