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Un monde surpeuplé ? Bientôt de l’histoire ancienne…

Un monde surpeuplé ? Bientôt de l’histoire ancienne…
Getty Images

Une nouvelle étude vient remettre en cause les résultats du dernier rapport de l’ONU sur la population mondiale. Au rythme actuel de la décroissance du taux de fécondité, la population mondiale serait divisée de moitié d’ici 2100, la population européenne d’ici 2070.

Alors que la population mondiale atteindra les 8 milliards de personnes à l’automne, les projections de l’ONU estimaient que la population maximale serait atteinte en 2080, à 10,4 milliards d’individus, et plafonnerait ensuite à 10 milliards en 2100. Dans cette course démographique, la population indienne dépasserait la population chinoise dès l’année prochaine. Et la population africaine prendrait une part de plus en plus importante dans la population mondiale au fil du temps, suite à un taux de fécondité plus important.

Aujourd’hui, deux tiers de la population mondiale vivent dans un pays où la fécondité est inférieure à 2,1 naissances par femme. C’est le niveau généralement requis pour une croissance nulle à long terme, avec un taux de mortalité peu élevé. La population décroit dans 61 pays. Au total, dans le monde, l’ONU estimait le taux de fécondité à 2,3 naissances par femme en 2021. Ce taux de fécondité était de 5 dans les années 1950.

Préparez-vous au déclin

D’après une nouvelle étude de James Pomeroy, économiste chez HSBC, parue le 22 août, ces prévisions sont beaucoup trop optimistes. Le pic de la population en 2080 ne colle pas avec la réalité des chiffres. Selon l’étude, la population atteindrait son maximum dès 2043, parce que le taux de fécondité est en net recul, ce qui réduit le nombre de naissances.

Pour James Pomeroy, la population mondiale ne comptera pas plus de 4 milliards d’âmes d’ici à 2100. « La probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement », explique-t-il. L’économiste n’en est en effet pas à sa première prévision.

Les causes de cette baisse du taux de fécondité sont connues : une meilleure intégration des femmes sur le marché de l’emploi, ce qui retarde l’âge auquel elles ont leur premier enfant, le développement de l’éducation ou encore de l’accès aux soins de santé et aux moyens contraceptifs. L’étude de HSBC apporte un nouvel argument, surtout dans les pays riches : les prix de l’immobilier, qui empêchent le développement de familles nombreuses.

Europe

L’Europe, en particulier, va connaitre un déclin démographique avant les autres : « Au rythme où vont les choses, la population aura diminué de moitié avant 2070, le continent risquant de perdre 400 millions d’habitants d’ici à 2100 », note l’économiste de HSBC.

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