Un juge de la Cour Suprême prend sa retraite: une aubaine pour Biden, qui peut reconduire un Démocrate

Stephen Breyer, en poste depuis 27 ans, prend se retraite de la Cour Suprême, indiquent des proches de son entourage, relayés par NBC. Un moment important pour Joe Biden et les démocrates, qui peuvent ainsi reconduire un libéral à ce poste.

Le juge est un des trois libéraux présents à la Cour Suprême, la plus haute juridiction des Etats-Unis. Les six autres juges sont des conservateurs. Comme les juges sont nommés à vie, cette occasion représente une aubaine pour Joe Biden : il peut placer un Démocrate au sein de cette Cour, pour les années à venir. Les Démocrates ne perdent donc pas de siège.

Les Démocrates demandaient depuis des mois que Breyer, octogénaire, se retire. Car les démocrates voulaient être assurés de pouvoir reconduire un des leurs à ce siège (de préférence avant les élections de mi-mandat), maintenant que le Président est un Démocrate et que le Sénat est sous majorité démocrate. Les Démocrates regrettent encore le siège à la Cour Suprême qu’ils avaient perdu sous Trump, lorsque Ruth Bader Ginsburg était décédée. Trump l’avait remplacée par une conservatrice. Ginsburg avait longtemps été malade, et les Démocrates auraient bien remplacé son siège lors du mandat d’Obama.

Par qui le remplacer?

Une association avait loué un camion, l’année dernière pour circuler autour de la Cour avec un message ; « Breyer, prenez votre retraite, il est l’heure pour une femme Noire d’être placée à la Cour Suprême ». C’est que Biden s’était effectivement engagé à placer une femme Noire à la Cour Suprême. Deux candidates seraient alors en lice : une ancienne associée de Breyer, Ketanji Brown Jackson, juge à la Cour d’appel de la capitale, ou Leondra Kruger, de la Cour Suprême de Californie.

La décision de Biden devrait tomber rapidement.

« Pas d’étiquette politisée »

L’étiquette politisée n’a jamais plu au juge sortant. Il avait été placé par Clinton en 1994, et estimait qu’il fallait interpréter la Constitution de manière pratique, en fonction des temps qui changent. « La raison pour laquelle je fais cela est que le droit en général, je pense, se développe à partir de communautés de personnes qui ont des problèmes qu’elles veulent résoudre », avait-il ainsi décrit lors d’une interview.

Parmi les faits de sa carrière se trouvent la rédaction du jugement qui annulait une loi d’un Etat qui avait interdit des avortements tardifs, en 2000. Sept ans plus tard, il avait également exprimé son désaccord lorsque la Cour Suprême validait une loi similaire, votée par le Congrès. En 2015, son désaccord avait fait l’actualité car il estimait que la peine de mort était trop arbitraire pour être conforme à la Constitution.

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