Un jeune sur quatre est accro à son smartphone

Une nouvelle étude britannique montre le lien étroit entre la dépendance au smartphone des jeunes et l’aggravation des troubles de santé mentale.

Selon cette étude, un jeune sur quatre est accro à son smartphone.

Dépendance comportementale

Selon l’étude réalisée par des chercheurs du King’s College London, ces jeunes présentent une « utilisation problématique du smartphone ». En d’autres termes, leur usage du smartphone débouche sur une dépendance comportementale.

Pour aboutir à leurs conclusions, les scientifiques ont analysé 41 études publiées depuis 2011 sur l’utilisation du smartphone et la santé mentale.

Entre 10 et 30% des enfants et des jeunes utilisent leur téléphone de manière dysfonctionnelle. Par ailleurs, en moyenne 23% d’entre eux présentent un usage problématique du smartphone, indique l’étude.

Usage problématique du smartphone

Selon les chercheurs, l’usage problématique du smartphone existe lorsque l’on constate un élément de dépendance, tel que l’anxiété lorsque le téléphone est indisponible ou la négligence d’autres activités. L’étude a en outre montré qu’il existe des liens entre cette dépendance et les troubles de santé mentale tels que l’anxiété, le stress, un sommeil de mauvaise qualité et une humeur dépressive.

‘Il est nécessaire de comprendre la prévalence de l’utilisation problématique des téléphones intelligents’, a déclaré le co-auteur principal, le Dr Nicola Kalk de l’Institut de psychiatrie, psychologie et neurosciences de Londres. ‘Nous ne savons pas si c’est le smartphone lui-même qui crée une dépendance ou les applications que les personnes utilisent.’

‘La recherche sur cette dépendance est importante du point de vue de la santé publique’, a déclaré Sam Chamberlain, psychiatre à l’Université de Cambridge. ‘À la lumière de cette méta-analyse, l’un des défis à relever est d’aboutir à une définition de l’utilisation problématique du smartphone. Il existe différentes échelles d’évaluation, avec différents seuils et critères, dont certaines n’ont pas fait l’objet d’une validation clinique suffisante. Il est urgent de mener des recherches sur un ensemble de critères acceptés et validés.’

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