Principaux renseignements
- L’acquisition de US Steel par Nippon Steel pour 14,9 milliards de dollars (12,8 milliards d’euros) a été approuvée par Donald Trump.
- L’accord comprend un engagement d’investissement de 11 milliards de dollars (9,5 milliards d’euros) d’ici 2028 et accorde au gouvernement américain une « action privilégiée » assortie d’un droit de veto sur les décisions cruciales concernant US Steel.
- Nippon Steel acquerra 100 pour cent de US Steel, garantissant ainsi des investissements vitaux pour l’entreprise en difficulté.
L’acquisition de US Steel par Nippon Steel a finalement été approuvée par le président américain Donald Trump après 18 mois de négociations et de controverses. L’opération, évaluée à 14,9 milliards de dollars (12,8 milliards d’euros), donnera naissance au troisième producteur mondial d’acier.
Trump a donné son accord à condition que les deux entreprises signent un accord avec le département du Trésor sur les questions de sécurité nationale. Nippon Steel et US Steel ont confirmé avoir signé cet accord.
Acquisition intégral
L’acquisition promet des investissements indispensables à US Steel, qui connaît des difficultés financières. Nippon Steel bénéficiera d’un accès aux projets d’infrastructure américains et d’un moyen de contourner les droits de douane élevés sur l’acier imposés par Trump.
L’accord comprend un engagement d’investissement de 11 milliards de dollars (9,5 milliards d’euros) d’ici à 2028 et des promesses concernant la gestion, la production et le commerce de l’entreprise. Nippon Steel acquerra 100 pour cent de US Steel. En outre, l’accord permet à Nippon Steel d’éviter des pénalités contractuelles de 565 millions de dollars (489 millions d’euros) qui auraient été imposées en cas d’échec de l’acquisition.
Inquiétudes sur le contrôle gouvernemental
Les détails concernant « l’action privilégiée » promise au gouvernement américain restent flous, ce qui soulève des questions quant à l’étendue du contrôle exercé par les États-Unis sur l’entité issue de la fusion. Le sénateur David McCormick a précédemment déclaré que cette action privilégiée accorderait au gouvernement un droit de veto sur les décisions cruciales concernant US Steel.
L’acquisition garantit des investissements vitaux pour US Steel, qui est en difficulté. Selon Reuters, Nippon Steel prévoit d’investir 3 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros) supplémentaires dans une nouvelle usine après 2028. Nippon Steel bénéficiera également d’un accès à de nombreux projets d’infrastructure américains alors que les concurrents étrangers sont confrontés à des droits de douane de 50 pour cent sur l’acier.
L’offre se heurte à une opposition
Le gouvernement japonais a salué l’accord entre Nippon et US Steel, soulignant son potentiel à stimuler l’innovation dans les industries sidérurgiques des deux pays et à renforcer le partenariat entre le Japon et les États-Unis.
L’offre d’acquisition de Nippon Steel s’est heurtée à une forte opposition aux États-Unis depuis son annonce en décembre 2023. Le syndicat United Steelworkers s’est opposé à l’opération, et l’ancien président Joe Biden et Trump ont tous deux exprimé des réserves lors de leur campagne présidentielle. Biden a même bloqué l’accord en invoquant des problèmes de sécurité nationale avant de quitter ses fonctions. Toutefois, Trump a ordonné un nouvel examen de l’acquisition en avril, ravivant ainsi les espoirs d’une issue favorable.