Principaux renseignements
- Le traité d’interdiction des mines a fait des progrès significatifs depuis sa mise en œuvre, mais de nouvelles utilisations de mines antipersonnel par des pays non signataires constituent une menace pour la sécurité des civils.
- L’invasion de l’Ukraine par la Russie et la junte militaire du Myanmar ont entraîné l’utilisation généralisée de mines antipersonnel, faisant des centaines de victimes et contaminant de vastes étendues de terre.
- Le traité est contesté par les pays qui continuent d’utiliser ces armes, des rapports indiquant que l’Iran, la Corée du Nord et des groupes armés non étatiques ont également utilisé des mines antipersonnel ces derniers temps.
Le traité d’interdiction des mines, établi en 1997, a fait des progrès significatifs depuis sa mise en œuvre. L’impact du traité est évident dans le déclin de la production de mines antipersonnel, le quasi-arrêt des transferts d’armes et la destruction de plus de 55 millions de mines stockées. Toutefois, l’efficacité du traité est remise en question par de nouvelles utilisations de mines antipersonnel par des pays non signataires comme la Russie et le Myanmar.
Une menace pour la sécurité des civils
Ces actions constituent une menace pour la sécurité des civils et compromettent les objectifs de sauvetage du traité. Bien qu’il ait réussi à réduire l’utilisation des mines et le nombre de victimes, le traité est confronté à des défis de la part des nations qui continuent d’utiliser ces armes. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné l’utilisation généralisée de mines antipersonnel, faisant des centaines de victimes et contaminant de vastes étendues de terre.
D’autres pays utilisent également des mines antipersonnel
La junte militaire du Myanmar n’a cessé d’utiliser des mines antipersonnel depuis 1999, faisant un nombre tragique de victimes. Le rapport souligne que le Myanmar a enregistré le plus grand nombre de morts et de blessés annuels liés aux mines en 2023, dépassant la Syrie qui a détenu le record pendant trois années consécutives.
Les efforts mondiaux pour relever le défi
En outre, des rapports indiquent que l’Iran et la Corée du Nord ont également utilisé des mines antipersonnel ces derniers temps. Des groupes armés non étatiques ont été impliqués dans l’utilisation de mines antipersonnel improvisées dans divers pays, notamment en Colombie, en Inde, au Myanmar, au Pakistan, en Palestine (Gaza) et dans la région du Sahel en Afrique.
Les progrès du traité d’interdiction des mines
Le traité d’interdiction des mines interdit tous les engins explosifs activés par les victimes, quelle que soit leur origine ou leur fabrication. En 2023, on recense au moins 5 757 nouvelles personnes touchées par des mines antipersonnel et des restes d’explosifs de guerre dans 53 pays et deux autres zones, dont 1 983 décès.
Le soutien continu est crucial
Le traité a permis de réaliser des progrès significatifs en matière de déminage et de destruction des stocks. Trente-trois États ont réussi à éliminer toutes les mines antipersonnel de leur territoire depuis 1999, tandis que 94 États ont collectivement détruit plus de 55 millions de mines terrestres. Malgré ces résultats, il est essentiel de continuer à soutenir le traité pour en assurer le succès.
Un engagement international croissant
En 2023, le financement mondial de l’action contre les mines a dépassé pour la première fois le milliard de dollars, ce qui témoigne de l’engagement croissant de la communauté internationale à relever ce défi humanitaire. Les efforts visant à déminer les terres contaminées et à fournir une assistance aux survivants sont essentiels pour atteindre les objectifs humanitaires du traité.
Inquiétudes sur les mines américaines en Ukraine
La fourniture de mines terrestres par les États-Unis à l’Ukraine, comme le rapporte Human Rights Watch et le Landmine Monitor 2024, suscite de vives inquiétudes concernant l’impact sur les civils et le respect des normes humanitaires internationales. Bien que ces mines, selon les États-Unis, soient conçues pour être moins dangereuses grâce à des mécanismes de sécurité intégrés, leur utilisation dans un conflit déjà gravement affecté par la contamination par les mines en raison de la Russie reste problématique. Cette situation souligne la nécessité urgente de plaider mondialement pour une interdiction des mines antipersonnel et de soutenir davantage les initiatives visant à protéger les civils et à débarrasser les terres des mines.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!