Threads, le nouveau réseau social de Meta, est disponible en Belgique

Ça y est, le compte à rebours a touché à sa fin. Threads, la copie de X signée Meta, fait officiellement ses premiers pas en Europe. Car oui, s’il était possible d’y accéder via un VPN, le réseau social n’était pas encore disponible sur le Vieux continent, en raison de sa politique de traitement de données, entre autres.

L’essentiel : profondément inspirée de Twitter, Threads se veut être une plateforme de microblogging, un espace de dialogue sur lequel on peut interagir avec de courts messages. Ici, la limite est de 500 signes, contre 280 sur X. Meta permet bien évidemment de poster des photos et vidéos dans des messages, histoire d’enrichir l’expérience.

  • « Aujourd’hui, nous ouvrons Threads à davantage de pays en Europe », a écrit Zuckerberg sur la plateforme.

À noter : au moment d’écrire ces lignes, l’application n’est pas encore disponible sur le Google Play Store, mais cela ne saurait tarder. La version web est cependant active et vous pouvez même y jeter un coup d’œil avant de vous inscrire grâce à l’option « Utiliser sans profil ». Un mouvement intéressant de la part de Meta, même si vous devrez toujours avoir un compte Instagram pour interagir sur la plateforme.

  • Ce qui choque lorsqu’on se connecte à la plateforme, c’est la sobriété de la chose.
  • La page se résume à un fil d’actualité des plus épurés, un symbole « @ » qui sert à actualiser les publications et un bouton « Se connecter ».
  • On est bien loin de ce à quoi nous a habitués Meta jusqu’ici sur Facebook et Instagram.
  • Mais Threads en est encore à ses débuts. On peut aisément imaginer que la plateforme changera d’apparence au fil des mois, à mesure de nouvelles fonctionnalités feront leur apparition.

Qu’est-ce qui coinçait jusqu’alors ?

La copie de X a été lancée aux États-Unis en juillet dernier. Un lancement qui n’est pas passé inaperçu puisque la plateforme a atteint 100 millions d’utilisateurs en 5 jours à peine – nombre qui a tout aussi rapidement chuté, en termes d’utilisateurs actifs –, et ce, alors que Threads n’était pas encore disponible en Europe.

Pourquoi ce lancement en deux temps ? Tout simplement pour éviter une éventuelle amende.

  • Meta est en effet coutumière des sanctions européennes, en raison de sa gourmandise pour les données personnelles de ses utilisateurs.
  • Avec Threads, l’entreprise a préféré jouer la sécurité et voir comment se mettait en place la nouvelle législation de l’Union européenne concernant le Digital Services Act, notamment.
    • Le responsable d’Instagram, Adam Mosseri, avait justifié le retard de Threads en Europe en soulignant « la complexité du respect de certaines des lois qui entreront en vigueur l’année prochaine ». S’il ne pointe pas directement le DSA du doigt, difficile de ne pas y voir une allusion.
  • L’empire Zuckerberg a sans doute profité de ces derniers mois pour adapter sa copie à la législation européenne en matière de droit privé.
    • Mais aussi de réduire les liens entre Instagram et Threads, car si un compte Instagram est toujours nécessaire pour en avoir un sur Threads, la suppression du second n’impliquera plus obligatoirement celle du premier.

Une menace pour X ?

De par son fonctionnement, certainement. Et avec un mastodonte tel que Meta derrière lui, le nouveau réseau social a en effet des chances d’attirer les utilisateurs déçus de X qui ne trouvent pas leur compte sur les alternatives telles que Mastodon ou Bluesky.

Reste à voir comment les Européens vont véritablement accueillir Threads. Si le succès est le même qu’aux États-Unis, Elon Musk, propriétaire de X, pourrait réitérer sa menace de poursuite envers Meta.

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