Web Analytics

Test – Galaxy S25 Ultra : un smartphone ultra haut de gamme toujours plus abouti

Le Galaxy S25 Ultra de Samsung, sans aucun doute le smartphone premium le plus attendu de ce début d’année, fait la part belle aux fonctionnalités d’intelligence artificielle, comme le faisait déjà son prédécesseur. Mais qu’en est-il du reste, vaut-il vraiment le coup ?

De la légèreté et des arrondis

Si vous n’appréciez pas le design du Galaxy S24 Ultra, passez votre chemin, car l’édition 2025 lui ressemble à s’y méprendre. Du moins, au premier coup d’œil, car, lorsqu’on se penche un peu plus sur la bête, on observe des modifications bienvenues.

Les angles ont ainsi été arrondis, donnant un aspect moins agressif au Galaxy S25 Ultra. Mais on remarque surtout qu’il est plus fin et plus léger, ses dimensions ayant été revues à la baisse, de même que son poids (-14 grammes).

Crédit : Jennifer Mertens

Il reste bien sûr un appareil imposant. D’ailleurs, bien que ses angles aient été arrondis, ses tranches sont presque toujours aussi anguleuses, ce qui est loin d’être agréable en main puisque cela le rend un peu « râpeux ». Là où d’autres constructeurs ont opté pour des solutions pour pallier ce problème, notamment Honor avec le Magic 7 Pro, et ce, malgré des dimensions importantes. De manière générale, le design du Galaxy S25 Ultra, tout en lignes et angles droits, reste finalement assez peu confortable.

Il n’en reste pas moins un très bel objet. Avec son cadre en titane, son dos en verre poli, ses lignes épurées et des finitions exemplaires, le Galaxy S25 Ultra est tout bonnement magnifique. Et si on oublie les tranches, il reste agréable au toucher.

Le S Pen, hérité du Galaxy Note, est bien évidemment toujours de la partie, mais un gros changement doit être souligné. Celui-ci ne profite plus de la connectivité Bluetooth. Il faut donc faire ses adieux aux contrôles à distance, tels que la capture de photo. Un choix étonnant, mais surtout décevant de la part de Samsung.

Au-delà de cela, le stylet s’intègre parfaitement dans le téléphone, et ce, malgré les bords arrondis. Son extraction est plutôt naturelle et son cliquetis satisfaisant, même s’il vaut mieux avoir des ongles pour le sortir de sa cachette.

Crédit : Jennifer Mertens

Enfin, le Galaxy S25 Ultra est bien certifié IP68 – la moindre des choses pour un appareil de cette gamme de prix (1399 euros) et son écran est protégée par le dernier verre Gorilla Armor 2 pour une plus grande résistance aux griffures et chocs éventuels – résistance que nous n’avons pas testée pour des raisons évidentes –, venant renforcer le côté ultra premium de l’appareil. Une chose est claire, ce smartphone ne s’adresse pas à tout le monde – ni à toutes les bourses ou toutes les mains, tant il est gigantesque –, mais on ne peut lui enlever le fait qu’il soit splendide et haut de gamme.

Un sublime écran

Si Samsung fabrique autant de machines à laver que d’aspirateurs, le Sud-coréen est également actif sur le marché des écrans de smartphones. Il est l’une des grandes références en la matière. Il est donc tout à fait logique que son appareil le plus premium arbore ce qu’il fait de mieux pour le moment.

Doté d’un écran OLED de 6,9 pouces, d’une définition de 3120 x 1440, HDR et 120 HZ LTPO, le Galaxy S25 Ultra offre un affichage d’une très grande qualité. La luminosité est top, même en plein soleil, les couleurs sont magnifiques avec des noirs profonds et des couleurs éclatantes.

Crédit : Jennifer Mertens

Mais en réalité, le modèle ne marque pas de changement majeur par rapport à son prédécesseur – si ce n’est que son écran gagne 0,1 pouce – ce qui pourrait en décevoir certains. Ne serait-on pas en droit d’en demander plus à une entreprise aussi bien positionnée sur le marché des écrans de smartphones ? C’est possible. Pourquoi le Galaxy S25 Ultra ne propose-t-il pas un affichage 144 Hz ? Pourquoi la caméra avant est-elle encore visible ? Et pourtant, la proposition de Samsung, en l’état, n’en reste pas moins exceptionnelle.

Toujours plus d’IA, mieux intégrée

Équipé d’un processeur Qualcomm de dernière génération « spécialement » conçu pour la série des Galaxy S25, le Snapdragon 8 Elite « for Galaxy », le modèle Ultra est une bête de puissance. Au quotidien, son utilisation est d’une fluidité optimale. D’autant plus que la surcouche Android de Samsung, One UI7, a été revue et corrigée pour proposer une expérience plus naturelle aux utilisateurs. Un pari totalement réussi, notamment dans l’intégration des fonctionnalités d’intelligence artificielle qui se retrouvent désormais absolument partout et qui sont donc accessibles plus facilement, de manière presque instinctive au bout d’un moment. Mention spéciale au widget Now Brief – l’une des vraies rares nouveautés en termes d’outils d’IA.

Mais revenons à la puissance de l’appareil. Jongler entre plusieurs applications gourmandes ne pose aucun problème pour le Galaxy S25 Ultra – mais c’est aussi le cas sur le Magic 7 Pro d’Honor, également équipé du Snapdragon 8 Elite, mais standard. Pareil pour les jeux mobiles exigeants. L’appareil fait parfaitement tourner Fortnite en 90 FPS, sans surchauffer. Samsung semble en effet avoir amélioré la gestion thermique de son appareil.

Un excellent photophone

Là encore, peu d’évolution notable pour la partie photo. Le Galaxy S25 Ultra profite tout de même d’un nouveau capteur : un ultra grand-angle de 50 Mp contre seulement 12 Mp l’année dernière. Mais on retrouve le même capteur de 200 Mp et un double téléobjectif de 10 et 50 Mp. Il n’empêche que les résultats sont là : Samsung livre un photophone magistral. Que ce soit en haute ou en basse luminosité, de nuit comme de jour, l’appareil livre des photos naturelles, détaillées et tout bonnement magnifiques. Seuls les véritables experts de la photo lui trouveront des faiblesses.

Crédit : Jennifer Mertens

Une batterie très bien maîtrisée, mais

Et qu’en est-il de l’autonomie ? Pas de changement. Le Galaxy S25 Ultra embarque la même batterie que le S24 Ultra, d’une capacité de 5000 mAh. Cela ne l’empêche pas de tenir allégrement toute la journée, avec une utilisation plutôt conséquente. Nous n’avons à aucun moment dû nous limiter durant la journée. Le processeur travaille de manière à gérer la consommation énergétique intelligemment.

Mais tout n’est cependant pas glorieux pour autant. La charge du téléphone reste encore une fois le plus gros problème, puisqu’elle est limitée à une puissance de 45 W – et uniquement les chargeurs du constructeur, sinon la puissance est réduite –, là où la concurrence propose près du triple. En 2025 et surtout pour un téléphone de cette trempe, il est assez décevant de voir que Samsung ne propose pas mieux. Le traumatisme des batteries explosives du Galaxy Note 7 n’est toujours pas surmonté.

Conclusion

Force est de constater que les nouveautés du Galaxy S25 Ultra sont limitées. Et pourtant, le téléphone n’en reste pas moins l’un des meilleurs de ce début d’année sur le secteur de l’ultra haut de gamme. Samsung s’est contenté de peaufiner une copie qui était déjà excellente à la base, alors de fait, on se retrouve avec un smartphone qui ne réinvente pas la roue, mais qui propose des améliorations ici et là bienvenues. Et il ne lui faudrait pas grand-chose pour atteindre la perfection : une charge plus rapide, le retour de la connexion Bluetooth du S Pen – sa suppression est une aberration –, un design plus agréable en main et surtout un prix moins prohibitif.

Plus