Tesla en passe de se lancer dans l’extraction du lithium : une plaie pour les entreprises spécialisées

En avril dernier, en réponse aux prix extravagants du lithium, Elon Musk évoquait la possibilité que Tesla puisse se lancer dans l’extraction de ce précieux métal. Une déclaration lancée en l’air qui pourrait finalement avoir fait son petit bout de chemin au sein de l’entreprise.

Pourquoi est-ce important ?

Le lithium est un composant crucial des batteries électriques destinées aux voitures électriques. Au cours des dernières années, son prix n’a cessé de grimper – malgré une récente baisse de plusieurs mois –, en raison de l'intérêt croissant pour les véhicules électriques. Mais le fait que les ressources en lithium soient limitées à l’échelle de la Terre joue aussi. Le lithium ne manque pas sur la planète, mais le lithium rentable si.

L’actualité : Tesla cherche à établir sa propre société d’extraction de lithium, selon Bloomberg.

  • Le leader des voitures électriques envisagerait de faire une offre au mineur canadien Sigma Lithium Corp.
  • Ce rachat ne serait que l’une des « multiples options minières » explorées par Tesla pour se lancer sur le secteur, selon des personnes proches du dossier.
    • En octobre déjà, Tesla aurait également tenté d’acheter une participation dans le géant des matières premières Glencore PLC, rapporte le Financial Times. Les pourparlers n’auraient cependant pas abouti.

Le détail : Pour l’heure, rien n’a encore été officialisé, mais la simple rumeur a déjà impacté les actions de plusieurs producteurs du précieux métal.

  • La société Albemarle Corp. a vu ses actions chuter de plus de 4 % mardi. Vendredi, elles avaient déjà baissé de 10 %, suite au prétendu projet de Tesla.
  • Les actions de Livent Corp ont plongé pour le troisième jour consécutif, de 3% mardi et de 9 % vendredi.
  • Piedmond Lithium a chuté de plus de 2 %, après un plongeon de 12 % la semaine dernière.

Extraire du lithium revient à imprimer de l’argent

En septembre dernier, Tesla a déposé des documents auprès des autorités compétentes concernant un projet de raffinerie de lithium au Texas. Avec un tel projet, l’entreprise se conformerait aux nouvelles exigences américaines en matière de production locale de batteries et pourrait donc profiter des subventions gouvernementales concernant les véhicules électriques.

À l’époque, le PDG de l’entreprise avait déclaré qu’aux prix du lithium, son raffinage revenait à avoir une licence pour imprimer de l’argent.

Un atout de choix

Être actif dans l’extraction de lithium, en possédant sa propre mine ou en ayant des parts dans une entreprise spécialisée – le mois dernier, General Motors a annoncé un investissement de 650 millions de dollars dans le mineur canadien Lithium America Corp –, semble désormais la nouvelle course dans laquelle se lancent les constructeurs de voitures électriques.

  • Le fait est qu’en éliminant les intermédiaires, les constructeurs s’assurent un approvisionnement constant, privilégié et surtout moins cher.
  • Des avantages de choix, surtout à mesure que la demande pour le précieux métal grandira, poussée par un intérêt croissant pour les voitures électriques.
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