En France, le gouvernement a déclaré qu’il allait prendre en charge les frais d’expédition facturés par les librairies indépendantes aux clients qui passent des commandes en ligne. Selon le gouvernement, cela devrait permettre aux commerçants de vendre davantage sur Internet et de poursuivre leurs activités.
Hier soir, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, et la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, ont annoncé la mise en place d’un dispositif pour aider les libraires à poursuivre leur activité à travers la vente en ligne. ‘Les librairies ne devront facturer à leurs clients que le taux minimum légal de 0,01 euro’, ont-ils ajouté.
Décrites comme des commerces non essentiels en France, les libraires ont été contraintes de fermer leurs portes dans le cadre du deuxième confinement annoncé par Emmanuel Macron il y a quelques jours.
Survivre à Amazon
Entre-temps, de nombreuses libraires ont mis en place un système click and collect.Un système qui aurait peut-être pu permettre aux libraires de faire gonfler leur chiffre d’affaires de 10% à 15% lors du premier confinement. Pour faire augmenter ces chiffres, le gouvernement a eu l’idée de couvrir les frais d’expédition des librairies. Par cette mesure, il espère que les librairies pourront plus facilement concurrencer Amazon, qui offre une livraison gratuite.
En début de semaine, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a également demandé que les magasins restent ouverts. ‘Je demande aux Parisiennes et aux Parisiens de ne pas acheter de livres sur Amazon. Amazon signifie la mort de nos librairies et de nos quartiers’, a-t-elle déclaré sur Europe 1. La maire a également promis de faire tout son possible pour que les librairies soient rapidement classées parmi les ‘magasins essentiels’ (ce qui pourrait leur permettre de rouvrir leurs portes).
Le Premier ministre français Jean Castex avait déclaré qu’il était bien trop tôt pour parler de la réouverture des magasins non essentiels. En guise de ‘compromis’, le gouvernement français fait désormais payer le contribuable pour que les librairies puissent concurrencer Amazon.