Les écrans restent la partie la plus sensible des smartphones, et ce, malgré les efforts mis en œuvre pour les renforcer. Une mauvaise chute et l’écran est marqué à jamais. Fort heureusement, une nouvelle technologie pourrait bientôt faire de ce constat un lointain souvenir.
L’actualité : les premiers téléphones dotés d’écran « autoréparateurs » seront une réalité en 2028, selon le cabinet d’analystes CCS Insight.
Comment ? Grâce à un nanorevêtement.
- S’il est rayé par exemple, ce revêtement qui recouvrira les écrans créera un nouveau matériau pour combler le défaut.
- Une réaction qui se fera automatiquement dès une exposition à l’air.
Un concept qui a déjà fait parler de lui
« Ce n’est pas du domaine de la science-fiction, cela peut être fait », a assuré Ben Wood, analyste en chef chez CCS Insight, auprès de CNBC. « Je pense que le plus grand défi dans ce domaine est de définir correctement les attentes. »
- Le fait est qu’il n’a pas tort. Un tel concept est discuté depuis plusieurs années déjà et plusieurs démonstrations ont déjà été faites par des chercheurs.
- Cependant, jusqu’à présent, la plupart des écrans auto-réparateurs n’ont pas quitté le stade de prototype de laboratoires.
« Il y a de nouvelles technologies sur lesquelles les gens travaillent en ce moment et qui semblent pouvoir devenir quelque chose de nouveau pour les gens. Nous ne parlons pas d’écrans brisés qui reviennent miraculeusement. Il ne s’agit que de petites rayures cosmétiques »
a déclaré Wood à CNBC.
- Plusieurs brevets dans ce sens ont été déposés ces dernières années, notamment par Motorola ou encore Apple.
- Mais jusqu’à présent, aucune technologie de ce genre ne s’est retrouvée sur un appareil destiné au grand public.
De nombreux obstacles
Plusieurs défis se dressent encore sur la route des constructeurs qui voudraient proposer des smartphones avec écran auto-réparateur.
- D’une part, il y a évidemment le coût, tant au niveau des financements de la recherche et développements que des matériaux utilisés.
- La production et la commercialisation à grande échelle d’un nouveau type de smartphone représentent également un coût.
- D’autre part, un soin tout particulier devra être apporté à la communication auprès des consommateurs pour définir les limites de la technologie.
- Une certaine appréhension de ces derniers est également à craindre, car si elle persiste, les téléphones pourraient faire un flop.
Un avantage pour les smartphones pliables ?
On pourrait aller plus loin et se demander si cette technologie ne pourrait pas être la solution pour convaincre les consommateurs à sauter le pas des smartphones pliables.
- La pliure qui peut se former au fur et à mesure que le téléphone pliable est utilisé est l’un des principaux freins évoqués par les consommateurs.
- Avec un revêtement auto-réparant, cette pliure pourrait être de l’histoire ancienne ou en tout cas ne se manifester qu’après une très longue utilisation.
- À noter que d’importants progrès ont été faits à ce propos depuis la sortie des premiers smartphones pliables grand public.
Conclusion : si le cabinet CCS Insight se montre confiant concernant cette technologie, rien n’indique pour l’instant que les constructeurs sont véritablement engagés dans cette voie. Pour l’instant, ce sont les smartphones pliables qui occupent toute l’attention. On peut imaginer qu’un smartphone à écran auto-réparant voie le jour en 2028, mais il s’agira d’un précurseur. Et il faudra sans doute attendre plusieurs années encore pour que le marché adopte cette technologie, à l’image de ce que l’on peut voir avec les smartphones pliables.