La COP21, la conférence sur le climat organisée en fanfare à Paris, s’est terminée il y a 9 mois exactement.
« Il s’agit d’un accord historique sur le climat pour lequel Hollande, Obama, Merkel et beaucoup d’autres chefs d’état signent avec enthousiasme un document important. Une diplomatie du plus haut niveau, car ce sont principalement des déclarations exagérées, des intentions, des accords pleins de lacunes et ne prévoyant aucune sanction pour ceux qui ne s’y tiennent pas », écrivait alors Rob Lemeire à la suite de cette méga-conférence.
Tout semble dire qu’il a raison. Le magazine français Le Point a calculé que seuls 23 des 175 pays qui ont signé l’accord – dans lequel ils se sont ainsi engagés à limiter d’ici 2100 le réchauffement de la Terre à 2 degrés Celsius par rapport à 1880- l’ont en réalité ratifié.
Les pays qui l’ont ratifié sont pour la plupart des petits pays éloignés qui ont déjà vécu l’expérience du réchauffement climatique ou se sentent menacés.
L’Union européenne
La France et l’EU ont ratifié l’accord, mais tant que les autres pays de l’Union ne le font pas, cela a peu de sens. Le Brexit a en outre compliqué les choses.
Les Etats-Unis et la Chine
Les deux plus grands pollueurs au monde, les Etats-Unis et la Chine, devraient, selon la presse chinoise, faire une déclaration commune à l’occasion de G20 qui commence la semaine prochaine à Hangzou. Pour que cet accord entre en vigueur, il faut au moins que 55 pays le ratifient- les 55 pays qui ensemble sont responsables de 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais en fait, l’UE, l’Inde et la Russie (respectivement pollueurs numéros 3, 4 et 5 sur la liste) n’ont rien ratifié.
Laurent Fabius
Selon Laurent Fabius, le précédent président de la COP21, – qui un an auparavant avait déclaré « que le monde n’avait plus que 500 jours pour éviter un chaos climatique », nous n’arrivons maintenant même pas à 2% des 55%. L’homme politique français a appelé mardi dans un billet d’opinion dans Le Monde, tous les pays à faire ce qu’ils ont promis, surtout les plus grands pollueurs.
Fabius souhaite également travailler à un traité dans lesquels seraient indiqués tous les principes sur lesquels on est d’accord. Cela doit permettre aux citoyens des pays qui ne respectent pas ces principes de rappeler leurs dirigeants à l’ordre.