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La semaine de quatre jours est bonne pour la santé, mauvaise pour le commerce

La semaine de quatre jours est bonne pour la santé, mauvaise pour le commerce
Getty Images

Une semaine de travail de quatre jours a un impact positif sur la santé des employés. C’est ce que révèlent les résultats d’un programme pilote impliquant 360.000 employés à Valence, en Espagne. Mais il y a aussi une série de conséquences problématiques.

Dans l’actu : La ville côtière de Valence – avec plus de 800.000 habitants, c’est la troisième ville d’Espagne – a planifié plusieurs jours fériés entre le 10 avril et le 7 mai de cette année. Cela a conduit à une série de 4 longs week-ends consécutifs et à une semaine de travail effectivement réduite à quatre jours.

Les détails : Beaucoup de participants ont choisi d’adopter des habitudes de vie plus saines. Ils ont fait plus de sport, se sont davantage reposés et ont cuisiné davantage à la maison.

  • D’après les données recueillies, les participants ressentaient moins de stress et leur état de santé général était meilleur. Ils déclaraient se sentir moins fatigués, être plus heureux et ressentir une plus grande satisfaction personnelle.
  • De plus, en utilisant moins leur voiture, la qualité de l’air s’est améliorée pendant les quatre lundis du programme, avec une baisse des émissions de dioxyde d’azote.
  • Ce sont les enfants qui bénéficient le plus de la semaine de travail de quatre jours. L’équilibre de leurs parents entre vie professionnelle et vie familiale s’en trouve amélioré, selon le rapport.
  • Toutefois, une augmentation de la consommation d’alcool et de tabac a été constatée pendant le programme pilote.
  • Si le secteur de la restauration et du tourisme a vu une hausse de la clientèle lors des longs week-ends, les commerçants ont signalé une baisse des ventes de 20%.
  • De plus, les services d’urgence des hôpitaux étaient submergés, car un plus grand nombre de professionnels de santé prenaient davantage de jours de repos.

S’adapter aux spécificités de chaque entreprise

Zoom avant : Le rapport recommande d’adapter la réduction du temps de travail aux spécificités de chaque entreprise. Toute mesure doit faire l’objet de négociations collectives dans un cadre juridique national.

  • Il suggère également que le cadre juridique puisse être modifié pour permettre aux entreprises de réduire le temps de travail sans diminuer les cotisations de sécurité sociale pour leur personnel.
  • De plus, cette mesure devrait être l’occasion de réduire le nombre de contrats à temps partiel, qui concernent principalement les femmes.

Chaque pays a sa propre méthode

Zoom arrière : Plusieurs pays expérimentent des semaines de travail de quatre jours.

  • Dans notre pays, en 2022, la semaine de travail de quatre jours a été approuvée sans réduction du nombre d’heures de travail, permettant ainsi aux employés de travailler plus d’heures lors des quatre premiers jours et d’avoir le cinquième jour de congé. Il est aussi possible d’accumuler des heures pour une semaine de travail pour dégager du temps une semaine ultérieure.
  • En Allemagne, un programme pilote a récemment été lancé avec 50 entreprises pour une semaine de travail de quatre jours, avec un maintien de 100% du salaire et 80% des heures de travail. L’évaluation est réalisée par l’Université de Münster.
  • Au Royaume-Uni, 61 entreprises avec environ 2.900 employés ont participé à un programme pilote pour la semaine de travail de quatre jours. 92% des entreprises ont ensuite conservé le modèle de quatre jours.
  • L’Islande, le Portugal et la Nouvelle-Zélande ont également mis en place des initiatives similaires.

(SR)

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