Six scientifiques ont présenté cette semaine une idée tout droit sortie de la science-fiction. Et si on envoyait le sperme, les ovules ou les graines de 6,7 millions d’espèces animales et végétales sur la Lune? Le but: créer une ‘arche’ permettant de reproduire la vie en cas de destructions d’une partie de la biodiversité sur la Terre.
Comme ce fut le cas pour les dinosaures, un jour, une catastrophe détruira une grande partie de la vie sur Terre. Les scientifiques en sont persuadés, même s’ils ne savent pas encore quelle sera cette catastrophe. En attendant, le monde scientifique cherche des solutions. Et la dernière en date est assez ingénieuse, bien qu’elle semble totalement folle.
Six scientifiques ont proposé, lors de la conférence sur l’aérospatiale de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE), de créer une ‘arche’ de la vie sur la Lune. Cela consiste à envoyer le matériel reproducteur (graines, spermes, ovules, etc.) de 6,7 millions d’espèces animales et végétales présentes actuellement sur la Terre. Il existe une ‘arche’ similaire en Norvège avec des échantillons de millions de plantes.
Recréer la vie
Si une catastrophe naturelle, comme une pandémie, une éruption volcanique ou une météorite, détruisait une partie de la vie sur Terre, il suffirait de retourner sur la Lune pour récupérer les gamètes des espèces disparues et ensuite recréer la vie en laboratoire.
En attendant ce jour funeste, les gènes de plusieurs millions d’espèces seraient protégés dans un dôme, sous la surface de la lune, dans une ‘fosse lunaire’.
À première vue, l’idée a l’air relativement simple. Mais dans les faits, c’est beaucoup plus compliqué. Les scientifiques de l’Université d’Arizona expliquent qu’il faudra d’abord créer cette voute. Elle devra être alimentée avec des panneaux solaires pour éviter que les échantillons ne gèlent. Ensuite, il faudra amener les 6,7 millions d’échantillons. Pour cela, l’équipe a calculé qu’il faudrait au moins 250 voyages vers la Lune. Mais pour ces six chercheurs, cette solution permettrait de sauver l’humanité.
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