« Sankzionka » : ces produits de luxe occidentaux très recherchés qui trouvent leur chemin jusqu’à Moscou

« Une voiture est achetée à Dubaï et transportée par ferry jusqu’en Iran, puis à travers la mer Caspienne jusqu’au Kazakhstan. Là, elle est enregistrée au nom d’un acheteur local fictif, qui la revend ensuite à des Russes et la fait conduire par un transporteur de voitures à travers la frontière russe non taxée. »

Pourquoi est-ce important ?

En juin, le Parlement russe a adopté une loi abolissant les sanctions relatives à l'importation de biens tels que des voitures, des vêtements et des matières premières sans l'approbation des propriétaires des marques concernées. Pendant ce temps, dans ce qui est censé être la "Russie gémissant sous les sanctions occidentales", le commerce des produits de luxe occidentaux tourne à plein régime.

L’actualité : Selon le journal allemand Die Welt, presque tous les produits de luxe occidentaux sont disponibles à Moscou, non pas par les canaux officiels, mais par un marché parallèle très efficace.

  • Cette liste de marchandises comprend des smartphones d’Apple et de Samsung ainsi que des voitures de Mercedes-Benz, par exemple. Et ce, malgré le fait que ces fabricants n’approvisionnent plus la Russie et ont également fermé leurs opérations locales.
  • Ces transactions nécessitent une longue chaîne d’intermédiaires, qui gagnent tous de l’argent.

Mais pas vraiment nouveau. Une étude publiée la semaine dernière par le groupe de réflexion américain Silverado Policy Accelerator sur l’impact des sanctions :

« Les smartphones de sociétés comme Apple et Samsung continuent d’être expédiés en Russie par des tiers. Ces produits sont expédiés depuis leurs sites de production en Asie – parfois via l’Europe, Hong Kong ou d’autres pays – vers l’Arménie et le Kazakhstan. De là, ils sont exportés vers la Russie. »

  • Par conséquent, le problème des acheteurs russes de produits occidentaux n’est pas la disponibilité, mais le prix.
  • Certains biens sanctionnés changent de mains au double du prix initial.

A noter. Entre-temps, il est devenu à la mode à Moscou de porter ou de posséder tout ce qui figure sur la liste des sanctions : sankzionka, voilà comment les Russes appellent les marchandises figurant sur la liste des sanctions.

BL

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