La Russie est prête à tout pour protéger sa flotte fantôme


Principaux renseignements

  • La Russie a déployé un avion de combat Su-35 pour protéger son pétrolier, le Jaguar.
  • Le navire de guerre estonien a ordonné au pétrolier russe de changer de cap, ce qui lui a été refusé.
  • Les pays occidentaux ont des difficultés à perturber le vaste réseau de pétroliers non assurés qui traversent leurs mers.

Les tensions se sont aggravées en mer Baltique lorsqu’un navire de guerre estonien a croisé un pétrolier russe, le Jaguar, qui naviguait sans pavillon national. Cette rencontre a mis en évidence la volonté de la Russie de protéger sa flotte fantôme, un réseau de pétroliers essentiels au transport du pétrole russe dans le contexte des sanctions occidentales, rapporte The Telegraph.

L’incident a commencé lorsque la marine estonienne a ordonné au Jaguar de changer de cap. Le pétrolier, qui avait probablement livré une cargaison de pétrole sanctionnée à l’Inde, a refusé et a poursuivi sa route vers la Russie. La situation s’est encore aggravée lorsqu’un avion de chasse russe Su-35 est arrivé, marquant la première fois que Moscou a déployé une force militaire pour défendre sa flotte fantôme.

Soutien militaire comme nouvelle stratégie

Cette démonstration de soutien militaire signale un changement significatif dans l’approche de la Russie. Les experts estiment qu’elle démontre l’importance de la flotte fantôme pour le financement de l’effort de guerre russe et souligne la volonté de Moscou d’intensifier les tensions.

L’incident a suscité des inquiétudes dans tout l’Occident, qui s’interroge sur l’efficacité avec laquelle les forces navales occidentales peuvent contrer le vaste réseau de pétroliers non assurés qui sillonnent ses mers. Si les pays baltes ont progressé dans la perturbation de la flotte fantôme, ils se heurtent à des limites en raison de la taille relativement modeste de leurs marines.

Estonie et Lituanie réclament des sanctions plus strictes

L’Estonie et la Lituanie préconisent des mesures plus strictes contre la flotte fantôme, notamment en interdisant aux navires sanctionnés d’entrer dans leurs eaux territoriales. Toutefois, ces propositions soulèvent des complexités liées au droit maritime international et à la liberté de navigation.

La Russie, quant à elle, a menacé d’adopter des mesures plus sévères, mettant en garde contre ce qu’elle considère comme de la piraterie. Les analystes prédisent que Moscou pourrait recourir à des tactiques plus agressives, telles que l’utilisation de radars de tir ou le brouillage des opérations d’arraisonnement, si la pression occidentale s’intensifie.

La rencontre souligne les dangers croissants en mer Baltique, les deux parties faisant preuve d’une volonté d’escalade. Alors que la Russie s’appuie de plus en plus sur sa flotte fantôme et que la détermination de l’Occident se renforce, l’avenir de la sécurité maritime dans cette région reste incertain.

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