Le coût total de possession (TCO, soit le calcul du prix mais également des dépenses annexes comme la valeur résiduelle, la consommation, l’entretien, etc.) des voitures électriques sera inférieur à celui des modèles à essence, diesel, hydrogène ou encore hybrides à partir de 2025, ressort-il mercredi d’un calcul effectué par Test Achats et le Bureau européen des associations de consommateurs.
Bien que l’écart de prix entre les voitures électriques et les voitures à carburant fossile se réduise grâce à la baisse du prix des batteries et à une production à plus grande échelle, les voitures à essence et diesel restent actuellement moins chères à l’achat, note Test Achats dans un communiqué. Le résultat de l’équation se renverse toutefois quand le coût total de possession de la voiture est pris en compte: lorsque tous les coûts sont pesés, les voitures électriques l’emportent alors, précise l’association belge de défense des consommateurs.
Cette dernière, en collaboration avec le Bureau européen des associations de consommateurs (BEUC), a chiffré le TCO des voitures roulant à l’essence, au diesel, à l’électrique, à l’hydrogène et celui des hybrides. Elle en conclut que les consommateurs pourront acheter une voiture électrique à moindre coût à partir de 2025. Une échéance ramenée à 2022 pour un véhicule électrique de milieu de gamme.
« En effet, la recharge est moins chère que le ravitaillement en carburant, surtout s’il est possible de le faire chez soi pendant les heures creuses », expose Test Achats. En outre, les nouvelles voitures électriques consomment de moins en moins d’électricité, tandis que les coûts d’entretien sont moins élevés car moins de pièces sont sujettes à l’usure, la batterie a une plus longue durée de vie et la valeur résiduelle est plus élevée, ajoute l’association.
Le marché de l’occasion
Les électriques d’occasion ne sont pas à laisser sur le bas-côté pour autant puisque, pour un véhicule d’occasion, la consommation est un critère plus intéressant que le prix d’achat, pointe Test Achats. Valable pour les petites citadines, ce calcul l’est également pour les plus gros modèles tels que Tesla ou l’Audi e-Tron. Ceux-ci « deviendront les moins chères de tous les types de moteurs en 2023 », prédit Leo Muyshondt, expert en mobilité chez Test Achats.
« De nombreuses entreprises ‘écologisent’ leurs flottes, ce qui rendra de plus en plus de voitures électriques disponibles sur le marché de l’occasion après quatre ou cinq ans, ce qui correspond à la durée d’amortissement typique de ces voitures. »
Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a déposé un projet de loi qui prévoit notamment que les voitures particulières neuves achetées à partir du 1er janvier 2026 et dont les émissions ne sont pas nulles ne seront plus déductibles d’impôts, allant vers une « écologisation » des voitures de société. D’ici 2026, seule la voiture de société électrique sera donc fiscalement avantageuse.
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