Les banques et les fonds d’investissement qui se basent principalement sur l’intelligence artificielle, menacent de faire courir un certain nombre de risques à la stabilité du secteur financier. Ces menaces pourraient aggraver une crise future, indique un rapport du Financial Stability Board (FSB), un panel de régulateurs financiers de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne.
Les banques et les fonds d’investissement qui se basent principalement sur l’intelligence artificielle, menacent de faire courir un certain nombre de risques à la stabilité du secteur financier. Ces menaces pourraient aggraver une crise future, indique un rapport du Financial Stability Board (FSB), un panel de régulateurs financiers de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne.
Si les institutions financières deviennent, en grande partie, dépendantes d’ algorithmes de l’intelligence artificielle, le secteur, dans son ensemble, risque de devenir plus sensible aux chocs systémiques.Ces technologies seraient notamment utilisées pour déterminer la fiabilité des clients en matière de crédit , pour établir des contrats d’assurance, pour automatiser les interactions avec les clients et pour évaluer les risques sur les marchés des valeurs.« Les applications de l’IA et de l’apprentissage automatique sont très prometteuses si leurs risques spécifiques sont correctement gérés », indique le rapport.« La hâte avec laquelle le secteur financier essaie d’adopter l’intelligence artificielle, risque cependant de faire en sorte que les entreprises deviennent trop dépendantes de technologies qui orienteront leur vision des risques dans une même direction, ce qui pourrait amplifier les chocs financiers », souligne le rapport.Pour le FSB, les technologies robotiques réduisant l’intervention humaine devraient être soumises à des tests supplémentaires.
Emploi
« De nombreuses technologies ont été en outre mises au point et testées dans une période où les marchés financiers ne connaissaient qu’un minimum de volatilité. Par conséquent, il est possible que les actions optimales ne soient pas prises lors d’une période ralentissement économique ou de crise financière. »L’intelligence artificielle et les technologies basées sur le « machine learning » peuvent aider à filtrer une quantité importante d’informations utiles à partir des données disponibles. En outre, la robotique peut permettre de économies significatives en termes de coûts salariaux.Selon une enquête du consultant Optimas, les nouvelles technologies coûteraient de nombreux emplois au niveau mondial dans le secteur de la finance. D’ici la moitié de la prochaine décennie, 230.000 emplois pourraient disparaître. Avec une perte de 90.000 emplois, la gestion de patrimoine serait la touchée.« On peut déjà constater une course à l’armement entre les entreprises qui souhaitent démontrer leur utilisation de l’intelligence artificielle », ajoute le Financial Stability Board. « Dans ce contexte, les entreprises ne peuvent compter que sur un petit groupe de développeurs et de prestataires de services technologiques externes. »« Si ceux-ci échouaient, l’effet se répercuterait sur l’ensemble du système financier, ce qui provoquerait des crises simultanées dans diverses institutions bancaires. »« En outre, il faut craindre que ces technologies soient détournées par des logiciels malveillants, des hackers ou des cybercriminels afin de manipuler les prix du marché », concluent le rapport.