La républicaine Nikki Haley annonce se présenter à l’élection présidentielle américaine de 2024 : une menace pour son ex-patron Donald Trump ?

Nikki Haley a annoncé mardi qu’elle se lançait dans la course à la présidentielle de 2024, devenant ainsi la première républicaine à défier son ancien patron et ex-président Donald Trump pour l’investiture républicaine de novembre 2024.

Pourquoi est-ce important ?

La course est lancée : Nikki Haley entame les hostilités pour la présidentielle de 2024, alors que l'on attend encore des annonces officielles de la part de Ron DeSantis, Mike Pence ou encore Liz Cheney. En attendant, cette ex-gouverneure de Caroline du Sud pourra s'appuyer sur son expérience en tant qu'ambassadrice à l'ONU sous... Donald Trump, après la victoire de ce dernier en 2016.

Dans l’actu : L’annonce de Nikki Haley qui se lance dans la course à l’investiture présidentielle américaine, qui aura lieu l’année prochaine.

  • Nikki Haley, 51 ans et ancienne gouverneure de Caroline du Sud, est la première membre du parti républicain à défier Donald Trump pour l’élection présidentielle.
  • « Les républicains ont perdu le vote populaire dans sept des huit dernières élections présidentielles. Cela doit changer« , a déclaré Nikki Haley dans une vidéo publiée sur son compte Twitter.
  • Attaque pour Joe Biden : Elle a appelé à une « nouvelle génération » de dirigeants – son âge la différenciant de Donald Trump, 76 ans et Joe Biden, désormais octogénaire. Elle a d’ailleurs affirmé que le bilan de Biden était « épouvantable » et que « l’establishment de Washington nous a laissé tomber encore et encore et encore ».

Une outsider : Nikki Haley fait figure d’outsider dans la course à la Maison-Blanche, bien derrière Donald Trump dans les sondages.

  • Un sondage de Morning Consult de ce mardi montre que Trump est soutenu par 47 % des électeurs de la primaire républicaine, tandis que seulement 3 % des répondants choisiraient Haley.
  • Le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, qui devrait annoncer son entrée en course, recueille 31 % du soutien des républicains, tandis que l’ancien vice-président de Trump, Mike Pence, qui a également fait allusion à une éventuelle candidature, obtient 7 % des voix.
  • L’une des plus ferventes opposantes républicaines à Trump, l’ancienne députée Liz Cheney, est au coude à coude avec Nikki Haley avec 3 % des voix. Mais rappelons qu’aucune de ces personnes n’a encore indiqué se présenter à l’investiture.

La seule rivale : En attendant, Nikki Haley est donc la seule rivale officielle de Donald Trump pour la primaire républicaine.

  • Après l’attaque du Capitole de 6 janvier, elle a critiqué l’ex-président, se disant « dégoûtée » par ses agissements. Mais depuis, elle est revenue à une position plus modérée vis-à-vis de son ex-patron.
  • Elle était en effet ambassadrice à l’ONU après la victoire de Trump à la présidence en 2016, mais elle a démissionné en 2018.
  • Quel agenda ? La veille de son annonce, Nikki Haley a appelé à la responsabilité fiscale et à la sécurité des frontières.
  • Nikki Haley a souligné que ses parents indiens la rendaient « différente » de la plupart des autres Américains. Ses origines font d’elle la première gouverneure américaine d’origine asiatique et la première Amérindienne membre du Cabinet.
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