Une inflation plate, des prix à la production en déflation, des importations et des exportations en baisse. L’économie chinoise ne tourne toujours pas rond, d’après les données du mois de septembre.
Les mois se suivent et se ressemblent en Chine : la reprise économique « tortueuse » se poursuit
Pourquoi est-ce important ?
La reprise économique "tortueuse" de la Chine - dixit les hauts dirigeants chinois - est une bonne et une mauvaise nouvelle à la fois. Imaginez un instant ce qu'aurait été l'inflation, si la Chine avait connu le même boom économique post-pandémie que chez nous ? D'un autre côté, la relance chinoise aurait pu participer à la reprise économique mondiale, qui a bien besoin d'un coup de fouet.Dans l’actu : la publication des chiffres du mois de septembre.
- Les exportations ont chuté de 6,2% le mois dernier, par rapport à l’année dernière. C’est un peu moins que la baisse prévue par les analystes, qui s’attendaient à un recul de 7,6%. Mais ce n’est pas Byzance non plus.
- Les exportations chinoises sont en chute constante depuis le mois de mai. En septembre, les exportations ont baissé vers les États-Unis, l’Europe, mais aussi l’Asie du Sud-Est, qui est devenue le 2e marché d’exportation. Les exportations ont uniquement augmenté vers une seule grande destination : la Russie.
- Parmi les exportations, seules les voitures tirent leur épingle du jeu, en hausse de 64% par rapport à l’année dernière. Mais c’est un peu plus lent qu’au mois d’août à 69%.
- Les importations sont en chute de 6,2% par rapport à l’année dernière. C’est un peu plus que la baisse attendue par les analystes qui tablaient sur 6%.
- La Chine n’a plus connu de chiffre positif sur les importations depuis septembre de l’année dernière, preuve que la demande intérieure reste en berne, plombée par un secteur immobilier aux abois.
- Seules les importations de pétrole brut ont augmenté de 14,6%, par rapport à l’année dernière, mais restent au même niveau que le mois d’août.
- Le FMI vient d’abaisser ses prévisions de croissance à 5% en 2023%, plutôt que 5,2%.
Toujours pas d’inflation
- L’indice des prix à la consommation est resté stable en septembre, sur une base annuelle, à 0,1%. Bref, le risque de déflation est toujours bien présent.
- D’autant que la déflation persiste concernant les prix à la production, qui ont chuté de 2,5% par rapport à l’année dernière, après une baisse de 3% en août. C’est la 12e baisse consécutive.
Les dirigeants chinois multiplient les annonces pour tenter de relancer l’économie, mais force est de constater qu’elles n’ont que peu d’effets. Mais ce n’est pas vraiment une surprise. Xi Jinping préfère une reprise calme qu’un nouvel endettement massif. Ses finances ne lui laissent pas réellement le choix.
