Un projet de l’Union européenne (UE) visant à collecter des fonds supplémentaires pour la transition industrielle européenne se heurte à la résistance de l’assemblée des 27 États membres. Sept pays critiquent l’idée dans une lettre ouverte.
La réponse de l’UE au protectionnisme climatique américain confrontée à la fronde de 7 pays membres

Pourquoi est-ce important ?
"L'Inflation Reduction Act" (IRA), le colossal paquet climatique de l'administration Biden, libère un montant record de 369 milliards de dollars pour des investissements dans les énergies vertes. Toutefois, les critiques, tant en Europe qu'en Corée du Sud, estiment que cette loi ressemble plus à une mesure protectionniste dans l'esprit "America First". La pomme de discorde est le rabais fiscal accordé aux voitures électriques construites aux États-Unis, qui pourrait poser des problèmes aux constructeurs automobiles européens qui se concentrent sur les VE, comme Volkswagen.La nouvelle : Le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, l’Autriche, la Slovaquie et la République tchèque protestent contre l’octroi de fonds européens supplémentaires aux entreprises vertes, rapporte le site d’information européen Euractiv. Cette augmentation était l’une des solutions pour éviter que le projet de loi américain sur le climat n’attire les investisseurs européens en technologies vertes vers les États-Unis.
- Cette objection a été consignée par les pays dans une lettre envoyée en début de semaine, adressée au commissaire européen au commerce, Valdis Dombrovskis.
- L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique seraient également opposés à l’idée de nouveaux prêts européens destinés à concurrencer l’énorme paquet de subventions vertes des États-Unis.
- Cette décision vient s’ajouter à la liste des États membres susceptibles de voter contre ces projets lors du sommet européen des 9 et 10 février.
Fonds Corona
La plupart des pays soutiennent que l’État devrait puiser l’argent dans des réserves déjà approuvées, comme le fonds spécial coronavirus.
- Lors du Forum économique mondial, le chancelier allemand Olaf Scholz avait déjà souligné que verser de l’argent pour le secteur durable est possible, à condition qu’il n’y ait pas d’emprunt supplémentaire. « Nous avons le financement », a noté M. Scholz. « 80 % des 700 milliards d’euros destinés à la relance post-pandémie n’ont pas encore été dépensés. »
- Outre la proposition visant à mobiliser des fonds supplémentaires, l’UE souhaite réviser les règles en matière de subventions. Toutefois, cette simplification des règles relatives aux aides d’État ne doit pas se faire au détriment du cœur du projet européen : le marché unique. C’est ce qu’a déclaré la commissaire européenne chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, responsable de la proposition législative, en début de semaine.
MB