« La réaction du marché de ces derniers jours est exagérée », selon l’expert boursier Stefan Willems

Les marchés d’actions, et en particulier les actions bancaires, sont dans le rouge ces derniers jours. Stefan Willems, de Spaarvarkens.be, parle d’une réaction excessive. « On craint surtout que la crise bancaire aux États-Unis ne contamine le secteur financier en Europe », explique-t-il.

Dans l’actu : Ce matin, les marchés boursiers se sont redressés, après les inquiétudes suscitées hier par le Credit Suisse. Ces inquiétudes sont venues s’ajouter à l’effondrement des banques américaines Signature, Silicon Valley Bank (SVB) et Silvergate Bank (cessation volontaire).

  • Entre-temps, une partie des gains de la reprise de ce matin a fondu. Le Bel 20 s’échange à 0,2% dans le vert, en début d’après-midi, en baisse par rapport à un gain de 1,7% après la cloche d’ouverture.

Analyse : Willems estime que la réaction du marché aux turbulences du secteur financier a été exagérée. « La principale raison de cette réaction de panique est la crainte qu’une crise bancaire en Europe ne suive celle des États-Unis », explique-t-il à Business AM.

  • En raison de l’incertitude qui règne sur les marchés financiers, la Banque centrale européenne (BCE) est confrontée à un défi de taille cet après-midi. L’objectif de l’institution monétaire reste de freiner l’inflation. Elle le fait en augmentant les taux d’intérêt. « Le tumulte de ces derniers jours rend désormais les marchés très sensibles à ce que la banque centrale va décider », analyse-t-il.
  • « Si la BCE augmente les taux d’intérêt de 25 points de base, au lieu des 50 points de base attendus, elle signalerait ainsi qu’elle est préoccupée par ce qui se passe actuellement dans le secteur bancaire européen », reprend-il. « Cela pourrait accroître les inquiétudes à court terme. »
  • Willems ajoute que les taux d’intérêt allemands à deux ans ont chuté de 0,5 % mercredi. « Cela suggère que les marchés s’attendent à ce qu’une hausse des taux soit éventuellement suspendue, ou ils s’attendent même à ce qu’une réduction soit dans le pipeline », énonce l’expert boursier.

(CP)

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