La firme britannique Reaction Engines a conclu un contrat de sauvetage de 20 millions de livres pour le successeur de la Concorde


Principaux renseignements

  • Un accord de sauvetage de 20 millions de livres sterling (23 millions d’euros) est proposé pour la société britannique Reaction Engines.
  • Le Fonds de développement stratégique des Émirats arabes unis (SDF) est sur le point de devenir le principal actionnaire de Reaction Engines.
  • L’entreprise a connu des difficultés financières et a déclaré une perte, mais elle dispose également d’une réserve prometteuse de contrats et d’opportunités de recherche et de développement.

Une entreprise britannique spécialisée dans l’aviation hypersonique est proche d’un accord de sauvetage de 20 millions de livres sterling (23 millions d’euros). Le Fonds de développement stratégique des Émirats arabes unis (SDF) est sur le point de devenir le principal actionnaire de Reaction Engines, une société qui développe une technologie de moteur capable de propulser des avions à Mach 25 – une vitesse supérieure à 19 000 miles par heure – en dehors de l’atmosphère terrestre. C’est ce que rapporte Sky News.

Le plan de financement en deux parties proposé prévoit que les actionnaires existants accordent des prêts suivis d’une injection de capitaux propres. Si l’opération réussit, le FSD prendra la tête de la collecte de fonds et deviendra le principal actionnaire de Reaction Engines, sans pour autant être majoritaire. L’approbation du gouvernement est nécessaire en raison de la technologie avancée impliquée, conformément à la loi sur la sécurité nationale et l’investissement.

Les efforts de sauvetage prennent de l’ampleur

Reaction Engines est confrontée à des difficultés financières depuis plusieurs mois, ce qui a donné lieu à des discussions avec des investisseurs potentiels. Rolls-Royce Holdings, un acteur majeur du secteur aérospatial, ne participera pas au sauvetage, mais BAE Systems, un autre investisseur existant, pourrait apporter une somme moins importante. L’entreprise négocie également avec de nouveaux investisseurs pour qu’ils se joignent à l’effort de financement.

Il n’y a aucune garantie qu’un accord soit conclu, car le FSD prévoit de présenter la transaction à son comité d’investissement cette semaine. Sans la première tranche de financement dans les prochaines semaines, Reaction Engines pourrait se retrouver en situation d’insolvabilité. Le cabinet comptable PwC est prêt à agir en tant qu’administrateur si les efforts de financement n’aboutissent pas.

Perspectives d’avenir de l’entreprise

Récemment, certains investisseurs de la City ont réduit la valeur de leur participation dans l’entreprise en raison de préoccupations concernant sa viabilité future. Malgré les difficultés, Reaction Engines a enregistré une augmentation de plus de 400 pour cent de ses recettes commerciales l’année dernière et dispose d’une réserve prometteuse de contrats et d’opportunités de recherche et développement. Les experts du secteur soulignent que l’application de la technologie de refroidissement de l’entreprise à divers aéronefs militaires existants et à venir pourrait générer des revenus importants. En outre, sa technologie suscite de l’intérêt pour les technologies de vol commercial à hydrogène et à batterie sans émission.

Reaction Engines a levé 40 millions de livres sterling en janvier dernier, ce qui porte le total des investissements reçus à environ 150 millions de livres sterling (179 millions d’euros). Fondée en 1989 et présidée par l’ancien ministre de la défense Philip Dunne, la société a suscité l’intérêt de grandes entreprises aérospatiales du monde entier, démontrant ainsi son potentiel et son attrait pour les investisseurs stratégiques et financiers. Cependant, elle reste déficitaire, M. Dunne reconnaissant que les résultats financiers de l’année dernière n’ont pas été à la hauteur des attentes et prévoyant la poursuite des pertes cette année. Il a attribué cette situation à des conditions de marché difficiles et a mis en œuvre des mesures de réduction des coûts, notamment des réductions d’effectifs et une structure de direction simplifiée.

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