Qu’on le veuille ou non, Macron dirige l’Europe

Dans l’ombre du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’Union européenne a un nouveau leader : Emmanuel Macron.
Le président français Emmanuel Macron utilise intelligemment sa propre puissance militaire, l’inexpérience géopolitique du président de l’UE et le vide créé par le départ d’Angela Merkel.
En très peu de temps, il a – selon le site allemand Pioneer.de – marqué une série de points sur la scène internationale :

  1. Le président français a été le premier Européen à être reçu par Poutine au Kremlin. Dimanche, il s’est entretenu deux fois avec Poutine par téléphone et une fois avec Joe Biden.
  2. Macron a compris que la sortie simultanée du nucléaire, du lignite et du charbon est insensée et prévoit de construire 14 centrales nucléaires supplémentaires. La France deviendra ainsi le bénéficiaire de la transition énergétique que les autres gouvernements de l’UE veulent réaliser. En même temps, il a réussi à faire cataloguer l’énergie nucléaire comme énergie verte à Bruxelles. Les investissements dans les centrales nucléaires sont désormais considérés comme durables et peuvent bénéficier de subventions.
  3. Il a donné son accord pour attribuer à un Allemand la présidence de la Commission européenne, tout en faisant de Christine Lagarde une Française à la tête de la BCE. Les journaux français font ouvertement état de l’accord qu’il a conclu avec Lagarde : aucun ajustement de la politique monétaire avant les élections présidentielles françaises.
  4. Macron – en accord avec d’autres chefs de gouvernement – a réussi à faire passer la suspension des règles budgétaires européennes par la Commission européenne. La dette publique de la France atteint désormais 115 % du PIB, soit près du double du montant prévu par le traité de Maastricht.
  5. Macron est l’inspirateur du Corona Reconstruction Fund, qui, pour la première fois dans l’histoire de l’UE, est financé par la dette commune de l’UE.

Une question sans réponse : qui, en Occident, a intérêt à voir l’un des candidats de la droite radicale s’installer à l’Élysée après l’élection présidentielle du 24 avril ?

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