Trafic: quelles sont les villes les plus embouteillées du monde?

Les embouteillages font partie du quotidien en Belgique. Mais ailleurs, c’est souvent pire. Voici le classement des villes les plus embouteillées du monde. 

En 2016, les Belges ont en moyenne perdu 21h dans les embouteillage. Un chiffre impressionnant mais presque dérisoire quand on le compare avec les autres pays du monde. À ce propos, l’institut Inrix a réalisé une étude sur les embouteillages dans le monde en se basant sur des données collectées sur les infrastructures routières et des véhicules. 

Premier enseignement: cinq villes américaines font partie du top 10 mondial et seulement trois villes européennes sont dans le top 10. Ce qui est en soi une bonne nouvelle pour nous. Le classement a été établi après avoir analysé les données de pas moins de 1.360 villes du monde. Le classement n’a pas été fait pour le fun: l’objectif est de trouver des solutions durables pour lutter contre la congestion routière comme le covoiturage, l’amélioration des transports ou encore les véhicules autonomes. Voici le top 10 mondial des villes où l’on circule plus rapidement à pied qu’en voiture. 

10. Miami

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Si Miami est dernier de ce top 10, elle n’en reste pas moins la 5ème ville la plus embouteillée des États-Unis. Et ce qui est inquiétant, c’est que ça empire avec le temps puisqu’en 2016, elle n’était « que » la 7ème ville américaine où l’on perdait le plus de temps en voiture. En 2016, les habitants de Miami mettaient en moyenne 27% de temps supplémentaire pour aller d’un point A à un point B, selon TomTom.

9. Paris

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Dans la capitale française, les embouteillages représentent un fléau qui semble difficile à endiguer. En 2016, les Parisiens ont perdu 65 heures bloqués dans les bouchons et le problème, c’est que ça ne diminue pas au fil du temps. 

8. Atlanta 

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En 2017, les citoyens d’Atlanta ont perdu 70h dans les embouteillages, rien que ça. C’est un véritable problème dans cette ville de Georgie et les autorités en ont conscience. C’est pourquoi un joli projet est en marche là-bas: une trentaine de kilomètres de voie ferrée désaffectée va être réhabilitée pour que cyclistes et piétons puissent circuler facilement tout autour du centre-ville. 

7. Londres

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Londres a réussi l’exploit peu enviable d’être la deuxième ville européenne la plus embouteillée. En 2015, on a compté plus de 100 heures d’embouteillages dans la capitale britannique. La raison? Des travaux de voiries qui se multiplient et qui servent justement à fluidifier le traffic. Il faut savoir souffrir pour être belle. Heureusement, la situation s’est un peu améliorée en 2016 et 2017 mais tout de même, les bouchons représentent un véritable défi pour les Londoniens. C’est pourquoi en 2003, un péage a été installé aux entrées de la ville pour dissuader les gens de rentrer dans la ville en voiture. Fin 2017, le prix de ces péages a considérablement grimpé pour atteindre la grosse somme de 24 euros. 

6. Bogotá

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Le traffic routier de Bogota est chaotique à souhait. Les habitants passent 30% de leur temps de conduite dans les embouteillages. Cela veut dire qu’ils passent en moyenne 75 heures coincés dans les bouchons sur une année. Ce n’est pas vraiment étonnant quand on sait que la ville ne dispose pas de métro alors que la ville s’étend sur 1.775 kilomètres carré (Bruxelles fait 161,4 kilomètres carré). 

5. San Francisco

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On se rapproche un peu plus du véritable enfer. À San Francisco, les automobilistes ont perdu 79 heures dans les bouchons en 2017. Le gros problème de cette ville californienne est que les principaux axes pour accéder à la ville sont en fait des ponts. Alors, aux heures de pointe, c’est tout simplement l’enfer pour sortir et rentrer dans la ville. 

4. Sao Paulo

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Dans cette mégalopole du Brésil, on compte 5,9 millions de voitures. Cela représente une voiture pour deux habitants puisqu’on compte environ 12 millions d’habitants dans la ville brésilienne. Résultat: les embouteillages peuvent atteindre entre 330 et 576 kilomètres. En tout, les automobilistes perdent 86 heures en moyenne dans les bouchons. La ville essaie de résoudre ce problème de traffic en essayant de promouvoir les transports en commun mais ceux-ci sont trop peu nombreux et pas assez développés: les zones situées en périphérie de la ville sont extrêmement mal desservies. Alors, le centre-ville est payant et le stationnement est interdit sur les axes très fréquentés lors des heures de pointe. 

Le situation est à ce point critique qu’un nouveau mode de transport est utilisé: l’hélicoptère. En effet, l’application Voom créée par Airbus permet de commander un hélicoptère comme un Uber. Ainsi, 700 hélicoptères sont à la disposition des gens qui veulent circuler rapidement dans la mégalopole. On peut donc traverser la ville de bout en bout contre 135 euros. 

3. Moscou

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Les journalistes et fans de foot du monde entier ont pu le découvrir cet été pendant la Coupe du monde: Moscou est un véritable enfer en voiture. Car oui, en 2017, les Moscovites ont perdu 91 heures dans les bouchons. Pour lutter contre ce problème, les autorités misent sur le développement des transports en commun. En 2016, on a construit et ouvert une ligne de chemin de fer qui connecte le centre-ville aux quartiers plus éloignés. 

Ils veulent désormais aller plus loin en améliorant les transports qui relient Moscou aux villes de banlieue. 43 millions de passagers pourraient en bénéficier sur une année. Du boulot a déjà été fait puisqu’en 2013, Moscou était la ville la plus bouchée du monde…

2. New York

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Comme à Moscou, on reste coincé 91 heures dans les embouteillages new-yorkais sur une année. Voici un chiffre marquant: en 2017, la vitesse moyenne des voitures à Manhattan n’a pas dépassé les 10 kilomètres heure. Plusieurs facteurs expliquent cela: la hausse de population d’une part mais aussi le développement des services comme Uber ou Lyft au détriment des transports en commun. Entre 2013 et 2017, le nombre de véhicules « à la demande » a augmenté de 59%. Alors, la ville entre dans un cercle vicieux. Car si les transports sont moins fréquentés, il y a moins d’argent pour les entretenir et donc plus de gens qui délaissent les transports mal entretenus. 

Dans un article publié par The Atlantic on peut lire ceci: « Selon le cabinet d’analyse Inrix, les heures perdues et l’essence gaspillée ont enlevé près de 17 milliards de dollars à l’économie new-yorkaise en 2016 – soit presque autant que le PIB de l’Islande. » Il y a donc un réel problème à New York qui dépasse les soucis de perte de temps dans les bouchons. Des pistes pour améliorer la situation? Créer des bandes de circulation réservées aux véhicules transportant plusieurs passagers ou créer un péage urbain comme à Londres. 

1. Los Angeles

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L’enfer sur terre se trouve donc en Californie, plus précisément à Los Angeles. Dans la cité des anges, on perd en moyenne 102 heures par an dans les bouchons. Ce n’est pas étonnant quand on sait que la ville compte 4 millions d’habitants et qu’on dénombre 6,1 millions de voitures. Il y a un truc qui cloche, non? Cela a de grosses conséquences économiques pour les conducteurs qui perdent 1.246 euros par an et cela coûte 16,5 milliards d’euros chaque année à la ville. 

Alors, on a essayé de construire un réseau de piste cyclable de 480 kilomètres mais le projet n’est pas été très bien accueilli par les habitants de la ville qui tiennent à leur liberté de circuler en ville avec leur propre véhicule. Elon Musk a aussi avancé une solution: créer un réseau souterrain payant reliant le centre ville à toutes les villes situées en périphérie. Un projet intéressant sur papier mais qui n’est pas prêt d’être mis en place. 

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