Le revenu de base arrive à San Francisco

Le 23 janvier, San Francisco a dévoilé lors d’un forum organisé par son Office of Financial Empowerment (OFE) le lancement d’un programme-pilote de revenu de base qui sera axé sur les familles et les enfants.

Le 23 janvier, San Francisco a dévoilé lors d’un forum organisé par son Office of Financial Empowerment (OFE) le lancement d’un programme-pilote de revenu de base qui sera axé sur les familles et les enfants.

Le revenu de base est système de distribution des richesses avec un montant fixe versé à chaque citoyen mensuellement pour subvenir aux besoins de base. Selon ses partisans, le revenu de base permet de renforcer la protection sociale, de réduire la pauvreté et au final de créer des sociétés plus saines et plus heureuses.
Ce n’est pas la première expérience de ce genre à être lancée, et d’autres projets similaires dans le monde ont montré que ce modèle aide véritablement ses bénéficiaires, à compléter leur éducation par exemple ou encore à effectuer des réparations essentielles dans leurs maisons. Selon Sean Kline, directeur de l’OFE, le programme-pilote de San Francisco se démarque parce qu’il se concentre sur les familles avec enfants.

Entre 1000 et 2000 dollars par mois

Pour l’instant, un budget de 5 millions de dollars est prévu, et les familles recevront entre 1000 et 2000 dollars par mois. S’il est possible de recevoir des subventions supplémentaires, des projets similaires seront envisagés à Detroit, Michigan et à New Haven, Connecticut.
Tout le monde ne soutient pas ce programme. Selon Kline, c’est surtout parce qu’il diffère radicalement du système actuel. Il ajoute que certains à la mairie ont appelé le projet « un cheval de Troie qui détruit tous les mesures de protection sociale existantes ».

Le travail demeure le principal instrument de répartition des richesses

L’idée d’un revenu de base recueille des partisans au travers de l’ensemble du spectre politique, mais l’instauration, dès à présent, d’un système de revenu de base pourrait être dangereuse, a récemment écrit The Economist.Il avait souligné qu’un tel système coûterait énormément d’argent et que, très probablement, son versement se ferait au détriment de coupes dans d’autres postes d’aides sociales, ce qui signifie qu’une partie de la population se retrouverait avec un revenu inférieur à celui dont elle disposait précédemment.En outre, les États ne possèdent pas les ressources suffisantes accorder ce revenu à tous les habitants, certains seront donc expulsés du système, marginalisés et fragilisés.Au fil du temps, le revenu minimum pourrait avoir pour effet de dissuader une fraction toujours plus importante de la population de travailler. Son inactivité pourrait être à l’origine de troubles sociaux. Enfin, les pays instaurant un revenu de base pour tous risquent d’être débordés par le nombre d’immigrants en quête de bien-être social. Une des conséquences pourrait être la fermeture drastique des frontières, ou la création d’une classe de citoyens exclus de ce bénéfice.En fin de compte, le travail demeure le meilleur outil pour distribuer les richesses, avait conclu le magazine.

La Finlande

Dans plusieurs pays (Canada, Hollande, Finlande…), on s’intéresse au revenu de base et celui-ci est testé dans certaines régions.En janvier, la Finlande a commencé à verser un revenu universel à 2000 personnes sans emploi âgées d’entre 25 et 58 ans. Ce groupe d’élus, qui a été choisi au hasard, recevra chaque mois 560 € sur son compte bancaire pendant 24 mois. Au terme de cette période, le bilan de l’expérience sera dressé.

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