Principaux renseignements
- Un avion de chasse chinois s’est approché à moins de 45 mètres d’un avion de patrouille japonais. Cet incident a eu lieu au cours du week-end.
- Le Japon a exprimé sa « grave préoccupation » au sujet de l’incident. Il a également cité d’autres actions « dangereuses » de l’avion chinois.
- La Chine a réfuté les critiques du Japon en l’accusant de « comportement dangereux ». En outre, elle a invité le Japon à cesser de telles actions.
Les tensions dans la région du Pacifique ont augmenté après qu’un avion de chasse chinois a failli entrer en collision avec un avion militaire japonais. L’incident s’est produit ce week-end, lorsqu’un chasseur J-15, lancé depuis le porte-avions chinois Shandong, s’est approché à moins de 45 mètres d’un avion de patrouille des Forces japonaises d’autodéfense (SDF).
Le Japon a exprimé sa « profonde inquiétude » face à cet événement, soulignant qu’un accident aurait facilement pu se produire. Le ministère japonais de la Défense a également signalé d’autres manœuvres « dangereuses » de l’avion chinois, notamment un passage à la même altitude qu’un autre appareil japonais, à seulement 900 mètres de distance. Bien qu’aucun dégât ni blessé n’ait été signalé, le Japon a insisté sur le caractère préoccupant de ces « approches anormales ».
Une situation qui s’aggrave
La Chine a rejeté les critiques du Japon. Pékin accuse Tokyo d’avoir provoqué la situation en surveillant de trop près des manœuvres militaires chinoises de routine. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a appelé le Japon à cesser ce type de « comportement dangereux ».
Cet incident alimente les inquiétudes croissantes dans la région face à la présence de plus en plus affirmée de la Chine en mer et dans les airs. L’Australie, les Philippines, les États-Unis et le Canada ont déjà reproché à des pilotes chinois des manœuvres risquées. Le mois dernier, l’Armée populaire de libération (APL) a mené des exercices de tir dans la mer de Tasmanie, entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
La puissance navale chinoise
Pour la Chine, les porte-avions jouent un rôle essentiel dans la projection de sa puissance régionale. Les deux principaux porte-avions chinois, le Shandong et le Liaoning, sont récemment entrés pour la première fois dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, où ils ont mené des exercices de décollage et d’atterrissage avec des avions de chasse et des hélicoptères. Cette extension de la portée navale chinoise a suscité des préoccupations quant aux intentions de Pékin.
Les autorités chinoises assurent que leurs activités militaires respectent le droit international et sont uniquement défensives. Mais le ministre japonais de la Défense y voit une volonté de la Chine de renforcer ses capacités aéronavales et d’étendre son rayon d’action, à la fois en haute mer et dans l’espace aérien régional.