L’implantation de puces électroniques chez les humains devrait faire l’objet d’une réglementation, a déclaré la sénatrice américaine Becky Harris. Cette dernière souhaite faire passer un projet de loi interdisant que des personnes soient forcées de se faire implanter une puce comme cela se produit à certains endroits dans le monde.
« Partout dans le monde, les ventes de puces de radio-identification (RIFD) augmentent de manière spectaculaire », affirme Harris. « En Australie, une entreprise a vendu depuis juin 2016 plus de 10.000 plaquettes implantables par les personnes elles-mêmes. »
Selon le Wall Street Journal, entre 30.000 et 50.000 puces ont déjà été vendues à travers le monde. Par ailleurs, cette technologie est actuellement utilisée en Suède et en Belgique afin d’identifier les employés.
Questions éthiques
Outre les problèmes de protection de la vie privée, la technologie des puces implantables dans le corps humain soulève également des questions éthiques.
« On a recours à cette technologie pour permettre de n’utiliser que la micropuce dans la main pour déverrouiller des portes, faire fonctionner des photocopieuses ou encore réaliser des achats. Cependant, ces applications peuvent porter atteinte à la vie privée et soulèvent des questions éthiques telles que savoir qui est le propriétaire de la puce et des informations qui y sont stockées », ajoute Harris.
« Il faut également s’interroger sur ce qui se passera avec la puce une fois qu’une personne n’est plus employée par l’entreprise ou décide de quitter cette dernière. »
En outre, Harris se demande si une puce ne pourrait pas être piratée ou être utilisée pour harceler la personne.
Toutefois, le projet de loi n’interdirait qu’une personne se fasse implanter volontairement une puce RIFD. Jusqu’à présent, personne ne s’est opposé à ce projet de loi bien que certaines parties ont fait valoir que cette technologie pourrait être utile aux patients atteints de démence.