Le Venezuela déploie des avatars générés par intelligence artificielle pour diffuser sa propagande.
Ces présentateurs sont faux ; la désinformation qu’ils propagent est bien réelle

Pourquoi est-ce important ?
Les régimes voyous aiment utiliser les deepfakes et l'IA pour colporter des faits alternatifs. L'introduction de ChatGPT, qui ne peut pas faire la distinction entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, ouvre la voie à un monde bipolaire, où toute idéologie politique peut inventer ses faits alternatifs et les diffuser sans limites.Dans l’actu : Au Venezuela, une chaîne d’information fictive appelée House of News en Español a récemment été lancée. L’objectif est de redorer l’image du régime Maduro – après une traversée du désert qui dure depuis des décennies – dans le pays et à l’étranger.
- Un avatar anglophone déclare : « Nous avons voulu savoir si le Venezuela est vraiment aussi mal en point que les médias le prétendent depuis des années. »
- Il donne ensuite une série de données et de faits divers. Celles-ci devraient indiquer que l’économie vénézuélienne est en bien meilleure forme que ce qui est largement rapporté.
- Ces vidéos sont ensuite diffusées sur la télévision d’État comme s’il s’agissait d’émissions de chaînes d’information américaines légitimes.
Le Venezuela est virtuellement en faillite
La vérité qui dérange : Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole du monde. Mais la mauvaise gestion de l’économie a entraîné une hyperinflation, qui a complètement sapé la confiance dans le système financier.
- Les pénuries alimentaires, causées par la situation économique désastreuse du Venezuela, ont fait perdre du poids à de nombreuses personnes, ce que les opposants appellent le « régime Maduro ».
- Le graphique ci-dessous de Statista montre comment le PIB vénézuélien s’est effondré d’environ 75% en 10 ans, sous l’impulsion du régime dictatorial de Maduro. (Lire la suite sous le graphique)

La Chine s’y met aussi
La Chine déploie également une propagande similaire. À la fin de l’année dernière, de telles vidéos ont été diffusées par des comptes robots pro-chinois sur Facebook et Twitter. Il s’agissait du premier cas connu de vidéo « deepfake ». C’est-à-dire des personnes fictives créées dans le cadre d’une campagne de désinformation soutenue par l’État.
(CP)