Près de neuf employeurs sur dix ont recours à des alternatives pour répondre aux attentes salariales des candidats

Près de neuf employeurs belges sur dix recherchent des alternatives lorsqu’un candidat a des attentes salariales supérieures à ce que l’entreprise peut offrir. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le cabinet de recrutement Robert Half pour son Guide des salaires 2026.


Principaux renseignements

  • 87 pour cent des employeurs sont prêts à offrir à leurs employés davantage d’avantages extralégaux, de flexibilité ou de solutions de mobilité s’ils ont des attentes salariales plus élevées.
  • Beaucoup dépend de la disponibilité des talents et du degré de spécialisation du poste. Plus de la moitié d’entre eux font des efforts supplémentaires en raison de la pénurie sur le marché du travail.
  • L’année prochaine, le budget mobilité deviendra obligatoire pour les entreprises qui fournissent des voitures de fonction à leurs employés. Selon Robert Half, cela leur offre la possibilité d’offrir à leurs employés plus de flexibilité, de liberté de choix et un mode de déplacement plus durable.

Dans l’actualité : une enquête menée par Robert Half auprès de 500 employeurs et 500 employés révèle que 87 pour cent des employeurs sont prêts à faire des efforts pour répondre aux attentes salariales des candidats. Ils ont notamment recours à des avantages extralégaux ou à des modalités de travail flexibles.

  • « Lorsque le salaire ne peut être entièrement augmenté, les entreprises se tournent vers des avantages alternatifs », ajoute Jeroen Diels, directeur général régional chez Robert Half. « Les horaires de travail flexibles (65 pour cent) et les possibilités de formation (64 pour cent) sont principalement cités comme les alternatives les plus importantes, suivis par une prime annuelle de performance (59 pour cent) »
  • Selon les employeurs, la volonté d’augmenter une offre salariale lors des entretiens d’embauche dépend fortement de la disponibilité des talents et du degré de spécialisation du poste. Plus de la moitié des personnes interrogées affirment que la pénurie sur le marché du travail (55 pour cent) et les compétences hautement spécialisées (61 pour cent) jouent un rôle déterminant dans les négociations.
    • « Le Guide des salaires 2026 montre que les négociations salariales deviennent de plus en plus un exercice d’équilibre entre le budget, la flexibilité et ce qui importe vraiment aux employés », explique Diels. « Pour rester attractif, un employeur doit miser sur une offre globale qui combine sécurité financière, épanouissement personnel et bien-être. »
  • Mais tous les candidats n’osent pas aborder la question du salaire avec leur employeur. Selon une enquête menée précédemment par Robert Half, 28 pour cent des Belges n’osent pas négocier leur salaire lors d’un entretien d’embauche. Ils craignent en effet de perdre l’offre d’emploi.

L’obligation d’un budget mobilité se profile à l’horizon

Perspectives : à partir de l’année prochaine, un changement interviendra pour les entreprises qui mettent une voiture de société à la disposition de leurs employés. Le gouvernement De Wever a décidé de rendre obligatoire le budget mobilité pour ces entreprises à partir de 2026.

  • « Il est bon que les responsables politiques réfléchissent à des alternatives à la voiture de société », déclare Diels. « Ces dernières années, le système s’est avéré efficace pour accélérer l’électrification du parc automobile. Mais nous devons maintenant oser réfléchir à la manière dont nous pouvons adapter plus facilement la mobilité aux besoins individuels des employés et donner aux employeurs davantage de possibilités d’adapter leur offre à la réalité d’aujourd’hui. »
  • Selon le PDG de Robert Half, le budget mobilité offre aux entreprises la possibilité d’offrir à leurs employés plus de flexibilité, de liberté de choix et un mode de transport plus durable. Trois éléments qui, selon Robert Half, deviennent de plus en plus importants dans un package salarial attractif. « Le potentiel de renouvellement des habitudes de mobilité est donc important, même si beaucoup dépendra de la législation finale », conclut Diels.
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