Un premier scooter volant grand public ? Franky Zapata l’avait promis, et il le dévoile au salon Vivatech

Le sportif et inventeur français Franky Zapata est en pleine campagne de promotion de sa machine volante, le airscooter. Un engin qui devrait être bientôt disponible sur le marché américain. Mais dans son pays natal, c’est moins sûr.

Pourquoi est-ce important ?

Le Marseillais Franky Zapata est une star depuis sa traversée de la Manche sur la "flyboard" de son invention, en 2019, qui avait suscité beaucoup d'intérêt, y compris d'ailleurs de la part des armées. Mais on attendait toujours un engin véritablement commercialisable de la part du pilote de jetski devenu inventeur de machines volantes.

Dans l’actualité : le salon Vivatech 2023 de Paris attire des grands noms : Elon Musk y fera une apparition ce vendredi lors d’une table ronde sur la technologie et l’innovation. Mais ce mercredi matin, parmi les nombreux gadgets présentés, c’est le stand de la société Zapata qui a le plus retenu l’attention : celui-ci a dévoilé pour la première fois son airscooter, un engin volant monoplace destiné au grand public.

  • La « plus avancée des machines volantes personnelles au monde » selon la firme se compose donc d’une cabine monoplace – il fait 115 kg et peut en supporter 120 de charge – surmontée d’un aileron et de 12 moteurs: 8 électriques et 4 thermiques.
  • On est plus proche du fantacoptère des albums de Spirou et Fantasio dessinés par Franquin, mais l’engin affiche des performances très honorables, selon la firme : 80 km/h en vol de croisière, avec des pointes à 100 km/h. Et ce à une altitude de 3.000 à 4.000 mètres.
  • Par contre ce pod volant consomme : malgré une propulsion hybride électrique et un réservoir de 18 l d’essence, il n’a qu’environ deux heures d’autonomie.

Ca vole, oui, mais pourquoi faire ?

Le salon Vivatech n’aura hélas pas droit à une démonstration en vol, juste à la présence de Franky Zapata et de son invention. Le premier vol libre, sans attache au sol, est prévu dans les prochains jours. Mais la campagne de promotion devrait s’achever en beauté par un survol de la fameuse Road 66, aux États-Unis, avec Zapata aux commandes. Un pays où son airscooter est bien destiné à devenir un véhicule commercial. Ailleurs, c’est moins sûr.

  • Tout le marketing de l’engin le présente comme une alternative pratique à la voiture : une manière de survoler la côte en 10 minutes plutôt que de se retrouver coincé durant des heures dans les bouchons entre la ville et une station balnéaire.
  • Sauf que le site de l’entreprise présente Santa Monica et Long Beach, et pas Nice ou Cannes. Car jusqu’à présent, l’invention française n’a obtenu qu’une autorisation de voler que de la part de la Federal Aviation Authority américaine.

Un peu plus cher qu’une « belle voiture »

  • À noter toutefois que l’engin est considéré outre-Atlantique comme un « véhicule volant léger » et ne nécessite pas de permis particulier. La firme met d’ailleurs l’accent sur la facilité de pilotage de ce qui se veut comme une alternative de haut standing aux courts déplacements en voiture – en beaucoup plus gourmand en carburant. Quant au prix du véhicule volant, il est estimé « entre celui d’une belle voiture et celui d’un petit hélicoptère. »
  • Zapata n’a pas annoncé de date pour la commercialisation de son airscooter, ni d’ailleurs de démarche de mise en conformité auprès des autorités d’autres pays. Mais sa société ouvrira un premier centre de vol en Arizona dès l’année prochaine. À supposer toutefois qu’il ait les fonds nécessaires, car il espère encore séduire les investisseurs à hauteur de 10 millions de dollars pour couvrir les frais de la production et des infrastructures encore à construire.
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