Dans le premier volume de ses mémoires paru mardi, l’ancien président américain Barack Obama revient notamment sur ses rencontres avec plusieurs grands dirigeants de ce monde durant son double mandat. Morceaux choisis.
Vladimir Poutine
Dans son ouvrage, Barack Obama écrit que le président russe, Vladimir Poutine, lui faisait penser aux barons politiques qu’il avait pu rencontrer au début de sa carrière à Chicago, ‘mais avec des armes nucléaires et un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU’.
‘Poutine me rappelait en fait le genre d’hommes qui avaient autrefois dirigé (…) le Tammany Hall (une organisation politique américaine devenue le symbole de la corruption électorale, NDLR) – des personnages durs, intelligents, non sentimentaux (…) et qui considéraient le favoritisme, la corruption, les extorsions, la fraude et la violence occasionnelle comme des outils légitimes du métier.’
Recep Tayyip Erdogan
Obama dit du dirigeant truc qu’il était ‘cordial et généralement réceptif à mes demandes’.
Mais il ajoute: ‘J’ai eu la forte impression que son engagement en faveur de la démocratie et de l’État de droit ne durerait que tant qu’il conserverait son propre pouvoir.’
Nicolas Sarkozy
‘Les conversations avec Sarkozy étaient tour à tour amusantes et exaspérantes’, résume Barack Obama. ‘Ses mains en perpétuel mouvement, sa poitrine sortie comme celle d’un coq bantam, son traducteur personnel… toujours à ses côtés pour refléter frénétiquement chacun de ses gestes et chacune de ses intonations alors que la conversation passait de la flatterie à la fanfaronnade à une véritable perspicacité, sans jamais s’éloigner de son intérêt premier, à peine déguisé, qui était d’être au centre de l’action et de s’attribuer le mérite de tout ce qui pouvait en valoir la peine.’
Angela Merkel
Le 44e président des États-Unis fait par contre l’éloge de la chancelière allemande, qu’il décrit comme ‘stable, honnête, intellectuellement rigoureuse et instinctivement gentille’.
Barack Obama revient notamment sur le fait qu’Angela Merkel s’était montrée sceptique à son égard, à cause de sa haute rhétorique et de ses talents d’orateur. ‘Je ne me suis pas offensé, estimant que dans le chef d’un dirigeant allemand, une aversion pour une possible démagogie était probablement une chose saine’.
Václav Klaus
Enfin, l’ancien président américain, aujourd’hui âgé de 59 ans, revient également sur ses impressions concernant l’ex-président tchèque, Václav Klaus. Barack Obama écrit notamment qu’il redoutait que le dirigeant eurosceptique ne marque le début d’une montée du populisme de droite en Europe.
‘La vague d’espoir de démocratisation, de libéralisation et d’intégration qui avait déferlé sur le monde après la fin de la guerre froide commençait à s’estomper’.
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