Les poussières lunaires se sont avérées avoir la taille et la composition idéales pour atténuer efficacement la lumière du soleil, selon le directeur de recherche Ben Bromley.

• L’équipe de Bromley a examiné diverses substances, dont le charbon et le sel marin, qui pourraient être utilisées pour atténuer la lumière du soleil dans l’espace d’environ 2 %.
• Cependant, pour maintenir ce bouclier solaire, l’opération devrait être répétée chaque année.
• Bromley a reconnu que ce projet seraitparticulièrement complexe. Cela impliquerait aussi potentiellement la construction d’une nouvelle station spatiale pour diffuser les nuages de poussière aux bons endroits pour maintenir l’ombre ainsi créée aussi longtemps que possible.
• L’utilisation de la poussière lunaire aurait l’avantage de ne pas perturber l’environnement de la Terre, contrairement à un certain nombre d’alternatives évoquées, qui proposaient notamment de répandre de la poussière réfléchissante dans l’atmosphère de la planète.
• Les scientifiques soulignent toutefois que l’utilisation de la poussière lunaire ne peut se substituer à la tâche première de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur Terre.
• « La première priorité reste évidemment la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur Terre, mais toutes les options doivent être explorées au cas où il faudrait plus de temps pour apporter des solutions sur Terre », peut-on lire dans l’étude.

Controverse : la manipulation du climat mondial, y compris les tentatives de réflexion de la lumière solaire, reste une réponse controversée et encore relativement jeune à la crise climatique.

• Ted Parson, expert en droit de l’environnement à l’Université de Californie – Los Angeles (Ucla), a qualifié l’initiative de piste de réflexion intéressante, mais qui – en partie à cause de son coût – pourrait ne jamais être mise en pratique.
• D’autres, en revanche, estiment qu’il s’agit d’une distraction inutile et potentiellement dangereuse par rapport à la nécessité urgente d’éliminer progressivement les combustibles fossiles.
• « L’idée d’exploiter la lune ou des astéroïdes proches de la Terre pour bloquer artificiellement une partie de la lumière du soleil n’est pas une solution à la crise climatique actuelle et croissante », avertit Frank Biermann, professeur de politique durable mondiale à l’université d’Utrecht.
  • « Ce qu’il faut, en revanche, c’est une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre, ce qui nécessitera des progrès technologiques rapides et des transitions socio-économiques. L’exploitation minière de la lune n’est pas la réponse dont nous avons besoin. »

MB