Pourquoi nous devrions et pouvons passer à une semaine de travail de quatre jours dès maintenant

Ouvrez n’importe quel site d’information ou journal et vous lirez quelque chose sur la pénurie de personnel. Le nombre de postes vacants atteint sans cesse des niveaux record. Au 2e trimestre de cette année, il y avait 213.822 emplois vacants, selon Statbel. Toutes les industries en ressentent les effets.

Entre-temps, le gouvernement belge a conclu un accord sur le travail pour favoriser une semaine de quatre jours (mais sans réduction du temps de travail, ndlr.). L’accent est mis de plus en plus sur un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et sur la flexibilité du travail. L’augmentation du nombre d’emplois avec une semaine de travail de quatre jours avec le salaire d’une semaine de travail de cinq jours souligne cette tendance.

Il semble plus facile d’instaurer le travail à domicile ou la semaine de quatre jours dans les PME que, par exemple, dans les environnements de fabrication et de production. Pourtant, les conditions de travail peuvent également être améliorées dans ce secteur. Et cela peut contribuer à attirer des travailleurs pour combler le déficit des postes vacants dans l’industrie.

Robotisation

Si, au départ, nous avons pu craindre que les robots ne prennent le contrôle de notre travail, nous commençons de plus en plus à voir le potentiel des robots comme un outil permettant de combler la pénurie de main-d’œuvre. Malgré la croissance du nombre de « cobots« , en Belgique, nous ne sommes pas encore très avancés dans l’utilisation des robots, la croissance des robots semble même stagner. Un cobot ou co-robot est un robot conçu pour travailler avec des humains dans un environnement de travail partagé.

Alors qu’en 2016, la part des robots dans l’industrie a augmenté de plus de 16 %, en 2020, cette croissance a chuté à 6,8 %. En 2020, pour 10 000 travailleurs dans l’industrie, il n’y avait que 221 robots en Belgique et au Luxembourg. En comparaison, la Corée du Sud comptait 932 robots. Donc ici, nous avons encore du retard à rattraper.

La clé de l’automatisation réside principalement dans les tâches simples et répétitives. Souvent, ces tâches sont effectuées de la même manière depuis des années, sans que l’on évalue si elles peuvent être effectuées plus efficacement. Il s’agit généralement de ce que l’on appelle des « emplois 3D » – dirty, dangerous & dull – en d’autres termes, des emplois ou des tâches qui sont sales, dangereux ou ennuyeux. Nous examinons également les tâches physiquement exigeantes ou difficiles à exécuter.

Combler le déficit de main-d’œuvre

L’automatisation collaborative permet aux travailleurs de se concentrer sur des tâches plus intéressantes et d’en tirer plus de satisfaction. C’est bon pour la satisfaction des employés et peut les inciter à rester plus longtemps chez leur employeur.

Plus encore, une nouvelle génération de talents est attirée, car les entreprises montrent qu’elles innovent et proposent ainsi des tâches plus intéressantes. Pour retenir ces talents, les employeurs doivent s’intéresser de près à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui revêt une importance croissante pour la jeune génération. Souvent, cet équilibre fait encore défaut dans les environnements industriels.

Une situation gagnant-gagnant

L’automatisation collaborative présente également de nombreux avantages pour les employeurs. Les « cobots » sont capables d’accroître la productivité et l’efficacité et de rendre l’automatisation abordable.

Comme la productivité augmente avec l’automatisation, les tâches peuvent être condensées et le rendement reste le même avec une semaine de production de quatre jours. Cela signifie, entre autres, que l’équipe de nuit pourrait être supprimée, dont on sait qu’elle a un effet négatif sur la santé des travailleurs. Ce qui, à son tour, est bon pour la santé et la satisfaction des employés.

En résumé, l’introduction d’une semaine de travail de quatre jours grâce à l’automatisation collaborative présente des avantages pour toutes les parties : employés, nouveaux talents et employeurs. Et tout cela sans compromettre la productivité.


Christian Janse est directeur des ventes pour le Benelux chez Universal Robots.

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