L’essentiel : les célibataires sont de plus en plus nombreux.

• Les chiffres de l’office statistique belge Statbel (2022) montrent que près de 36% de tous les ménages de notre pays sont des célibataires.
• À titre de comparaison, au début des années 1990, les célibataires représentaient moins de 30% de l’ensemble des ménages.

Bien qu’il y ait de plus en plus de célibataires, ce groupe croissant n’est pas toujours pris en compte.

Les impôts

Fiscalité : en début de semaine, vous avez pu lire dans nos pages qu’un célibataire sans enfant disposant d’un revenu moyen voit 52% de ce qu’un employeur lui verse disparaître dans les caisses de l’État.

• En comparaison, la charge fiscale des familles avec deux enfants s’élève en moyenne à 35%.

Consommer

Achats : même lorsque les célibataires font des achats, ils doivent généralement payer plus. À première vue, les petits paquets semblent moins chers, mais si l’on regarde le prix au kilo ou au litre, par exemple, les aliments sont plus chers.

• Prenons l’exemple du prix du Nutella. Pour un pot de 200 grammes (chez Colruyt, à titre d’exemple), vous payez 2,19 euros l’unité, soit 10,95 euros le kilo. Si vous achetez un pot de 900 grammes, le prix unitaire s’élève à 4,15 euros, soit 4,94 euros par kilo. Proportionnellement, c’est donc plus de la moitié du prix.

Services de streaming : un abonnement à Spotify ou à Netflix, par exemple, est beaucoup moins cher pour les couples que pour les célibataires. Il est en effet possible de répartir le montant de l’abonnement mensuel entre plusieurs personnes. En outre, ils bénéficient généralement de réductions supplémentaires.

• Aujourd’hui encore, il est possible de partager un abonnement avec un groupe d’amis (en dehors de la famille) afin de réduire le prix par personne. Bien que plusieurs services de streaming, dont Netflix, travaillent d’arrache-pied pour contrer cette tendance. Pour compenser, ils travaillent sur des formules moins chères avec de la publicité.

Logement

Plus difficile d’emprunter : les banques sont réticentes à accorder un prêt, et en particulier un prêt hypothécaire, aux personnes seules. La raison ? Si un célibataire perd son emploi, le risque que le prêt ne soit pas remboursé est plus élevé que pour deux personnes actives.

• Si une personne seule obtient un prêt immobilier, le taux est, en plus, la plupart du temps plus élevé que celui auquel a droit un couple.
  • Dans le cas des prêts à la consommation, tels que les prêts automobiles et les prêts à la rénovation, il existe généralement un taux fixe qui est le même pour tout le monde, quelle que soit la composition de la famille.
• En outre, les conditions d’octroi d’un prêt immobilier sont très strictes. Vous devez souvent être en mesure de financer 10 ou 20% de l’achat avec vos propres fonds (en plus des frais de notaire et des droits d’enregistrement) avant de pouvoir obtenir un prêt. Ce n’est pas une évidence pour une personne seule.

Location : en raison de la hausse des taux d’intérêt, de nombreuses personnes sont contraintes de louer un bien. Les couples peuvent partager le loyer, mais les célibataires doivent assumer seuls cette obligation mensuelle.

• Pour alléger la pression financière, les célibataires peuvent se mettre en colocation avec d’autres personnes. Il n’est donc pas surprenant que la colocation devienne de plus en plus populaire dans notre pays. Certains assureurs proposent d’ailleurs des polices d’assurance incendie spéciales pour cette formule de logement.

Énergie : les célibataires paient également plus cher leur consommation d’énergie, car ils ne peuvent pas partager les coûts avec d’autres personnes.

• En moyenne, une personne seule consomme 1.781 kWh d’électricité et 10.866 kWh de gaz (par an). Si l’on se base sur les prix actuels de l’énergie, avec les fournisseurs d’énergie les moins chers, cette personne paie un total de 1.611 euros pour sa consommation d’énergie, comme le montre une comparaison avec le V-Test du régulateur flamand de l’énergie (VREG).
• En moyenne, un couple consomme 2.896 kWh d’électricité et 14.715 kWh de gaz. Selon le V-Test, les deux cohabitants paient un total de 2.263 auprès du fournisseur de gaz et d’électricité le moins cher. Cela représente 1.131,5 euros par personne, soit 479,5 euros de moins que ce que paie un célibataire.

(CP)