La chute des revenus de la classe moyenne et ouvrière détourne les électeurs des partis traditionnels et les conduit au populisme, selon une analyse du Crédit Suisse. L’échec des partis traditionnels pour éviter le déclin des ressources générales aurait provoqué l’ascension de Donald Trump, la perte de popularité du président brésilien Rousseff et la montée de l’extrémisme en Europe. L’étude montre que le pourcentage de richesses de la classe moyenne a diminué depuis 2000 dans l’ensemble du monde. En Europe, il est passé de 47,2% à 40,6%, en Amérique du Nord, de 23,8% à 21% et en Asie, de 50,4% à 41,6%. Aux USA, la classe ouvrière est passée de 65,4% en 1974 à 57,9% en 2015, le taux le plus bas depuis la seconde guerre mondiale.« Les inégalités, l’immigration et l’indifférence des administration ont embrasé les électeurs, avec une intensité rarement vue auparavant. Les forces voulant détruire les politiques mondialement établies se bâtissent depuis des années et ne sont pas prêtes de s’affaiblir », indique l’analyste financier Bloomberg.
En Europe
En Europe, le manque d’alternatives politiques a provoqué un extrémisme tant de gauche que de droite. Les inégalités économiques augmentent dans toute l’Europe, mais les pays les plus touchés par la crise (l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et la Grèce) se tournent vers la gauche populiste. Dans le nord, plus riche, ce sont les partis populistes de droite qui prospèrent.Quand les politiciens ne cherchent plus de solutions, les électeurs se tournent souvent vers le populisme.