Le poids des produits achetés dans les magasins belges est souvent inférieur à celui qui est indiqué sur leur emballage. C’est ce qui ressort des chiffres du service métrologique du SPF Economie sur les 5 dernières années. Il a constaté qu’en pratique, le poids d’un produit sur 5 est inférieur à celui qui figure sur son emballage.Le problème peut avoir plusieurs causes. Cependant, la politicienne Leen Dierick (CD&V) souligne que le consommateur devrait avoir les quantités pour lesquels il a payé. D’après elle, il faut donc trouver une solution à ce problème, quel qu’il soit.Au cours des 5 dernières années, le service de métrologie a effectué 2694 inspections. 438 d’entre elles ont révélé un problème associé au poids des marchandises. Au cours des 6 premiers mois de cette année, 714 contrôles ont été effectués. Ils ont permis de mettre au jour 160 infractions.Pour Dierick, qui avait demandé ces chiffres de ses services, ces statistiques suggèrent que le phénomène est très répandu. Parmi les infractions commises, 95 % se rapportaient un problème de poids insuffisant. Les 5 % restants étaient dus à l’absence des marquages requis sur l’emballage.
Tromperie
Au cours du premier semestre de cette année, ce problème n’a conduit qu’à 2 plaintes de consommateurs. Mais selon la députée Dierick, cela ne signifie pas que ces infractions peuvent être négligées.« On peut s’attendre à ce que le consommateur ne soit pas trompé ou induit en erreur en lui donnant une valeur insuffisante pour son argent » selon la politicienne. Elle affirme qu’il faut donc renforcer les contrôles.Une précédente étude du groupe d’intérêts Test-Achats avait mis en évidence les mêmes problèmes. Test-Achats en était venu à la conclusion qu’il s’agissait souvent de problèmes techniques, tels qu’un mauvais réglage des appareils.Cependant, dans certains cas, on peut aussi parler de tromperie pour le consommateur. On a constaté que certains fabricants incluent également l’emballage lorsqu’ils détermine le poids de leurs produits. Mais ce n’est pas autorisé par la loi.Les sociétés surprises à commettre ces infractions peuvent faire l’objet d’un avertissement, voire d’un procès-verbal de la police. Il y a 4 ans, l’Inspection Economique avait dressé 35 procès-verbaux concernant des problèmes. L’année dernière, elle en rédigé une quarantaine. Mais au cours des 6 premiers mois de cette année, on a déjà enregistré 47 procès-verbaux.