Depuis maintenant plusieurs mois, les États membres de l’UE débattent autour de l’introduction d’un plafond sur le prix du gaz. Réunis ce mardi, les ministres de l’Énergie sont à nouveau repartis bredouille.
L’hiver est là, mais les décideurs européens n’ont toujours pas d’accord sur le plafonnement du prix du gaz : « On a gardé le champagne au frais »

Pourquoi est-ce important ?
Entre les partisans d'un plafond relativement bas et ceux qui n'en veulent pas du tout, les Etats membres de l'Union européenne n'ont toujours pas réussi à trouver un entre-deux. Les réunions se suivent et se ressemblent : on nous dit qu'il n'y a pas d'accord, mais que c'est pour bientôt. En attendant, l'hiver est bien là.Dans l’actu : nouvel échec des négociations.
- Réunis ce mardi, les ministres de l’Énergie des États membres de l’UE ne se sont toujours pas mis d’accord autour du prix du gaz.
- Il y a toutefois eu des avancées, souffle-t-on. Un accord pourrait dès lors tomber la semaine prochaine.
Le détail : « plus de 90% du texte est stabilisé ».
- De l’avis de certains participants, la réunion a tout de même permis d’aboutir à certains accords.
- Selon la ministre française Agnès Pannier-Runacher, « plus de 90% du texte est stabilisé ».
- Même si rien n’a encore été gravé dans le marbre, il semble que chacun soit d’accord sur les éléments suivants pour le plafonnement :
- L’exclusion des contrats de gré à gré.
- La possibilité d’inclure dans un second temps dans le mécanisme d’autres places d’échange régionales (option d' »opt in« ).
- Une évaluation des impacts dans les prochains mois, avant la fin février.
- Un renforcement de la désactivation automatique du mécanisme en cas de conséquences négatives.
- Il manque toutefois le principal : le seuil à partir duquel le prix du gaz sera plafonné.
- Là où certains pays – dont la Belgique – réclament un plafond à 160 euros le MWh, d’autres, craignant pour l’approvisionnement, ne veulent pas descendre sous les 220 euros.
- Pour rappel, fin novembre, le plafond à 275 euros proposé par la Commission européenne avait été vivement rejeté par une partie des États membres. Par exemple, cette année, même au plus haut de la crise, ce plafond n’aurait jamais été déclenché.
- En outre, les États membres doivent aussi se mettre d’accord sur les conditions dans lesquels le mécanisme serait activé.
Les commentaires : toujours les mêmes
- Comme c’est le cas depuis maintenant de nombreuses semaines, les participants ont assuré que la prochaine réunion serait la bonne.
- En l’espèce, un feu vert est attendu le 19 décembre.
- « J’espérais ouvrir le champagne pour célébrer un accord, mais on devra le garder au frais encore un moment. Nous nous reverrons lundi », a commenté le ministre tchèque de l’Industrie Jozef Sikela. « Tout peut être résolu, dans quelques jours. »
- Dans le même temps, le ministre grec de l’Énergie, Konstantinos Skrekas, a une fois de plus mis la pression sur ses partenaires européens.
- « Le temps des consultations est épuisé », a-t-il déclaré. « Les citoyens européens sont à l’agonie, les entreprises européennes ferment et l’Europe a débattu inutilement. »
- Rendez-vous lundi prochain !