Grandvision, la maison-mère de l’opticien Pearle, a reçu une bonne nouvelle de la justice néerlandaise. EssilorLuxxotica, qui fabrique entre autres les lunettes Ray-Ban et qui veut racheter son concurrent, n’est pas autorisée à consulter ses archives.
Grandvision et EssilorLuxxotica sont en désaccord depuis un mois. Le second accuse le premier de rupture de contrat et poursuit l’entreprise en justice.
Il n’y a pas si longtemps le climat était encore paisible. L’année dernière, les deux sociétés ont signé un accord d’acquisition, dans lequel l’Italien EssilorLuxxotica aurait dû payer 5,5 milliards d’euros pour acheter Grandvision à la société d’investissement néerlandaise HAL.
Dépréciation
Cependant, c’était avant que le coronavirus frappe les ventes de Grandvision, ce qui a obligé le fabricant de lunettes à prendre des mesures pour remettre l’entreprise sur les rails, tels que des radiations.
Et ce n’était pas au goût d’EssilorLuxxotica, car le contrat de reprise stipulait que Grandvision ne ferait rien sans demander l’autorisation à son futur partenaire.
EssilorLuxxotica a donc attaqué le groupe de lunettes néerlandais pour obtenir toutes les informations possibles. Mais le juge a maintenant statué que cette demande ne pouvait être rencontrée. Les Italiens n’ont donc pas accès aux archives de Grandvision.
Appel possible
EssilorLuxxotica déclare dans un communiqué de presse qu’elle ‘étudie la décision’ et ‘envisage de faire appel’. Grandvision, de son côté, se sent soutenu par la décision et ‘continue de voir son avenir avec EssilorLuxxotica pour parvenir à un accord d’ici le 31 juillet 2021’.
Si l’acquisition se poursuit, elle doit d’abord obtenir l’approbation de la Commission européenne. Elle craint qu’EssilorLuxxotica ne devienne trop grand en cas d’accord. Les Italiens doivent donc se débarrasser de certains magasins.
Si l’ensemble du processus n’est pas terminé d’ici la fin du mois de juillet de l’année prochaine, EssilorLuxxotica devra verser 400 millions d’euros à HAL et la vente sera annulée.