« Si ils (Les pays occidentaux) imposent des sanctions sur les exportations de pétrole iranien, alors pas une goutte de pétrole ne pourra transiter par le détroit d’Ormuz ». C’est dans ces termes que Mohammad Reza Rahimi, le premier vice-président d’Iran, a menacé mardi de fermer le détroit d’Ormuz, le point de passage obligé pour un tiers du pétrole mondial acheminé par voie maritime. Cette mesure aurait pour effet de faire flamber les cours. Les Iraniens ont déjà brandi cette menace par le passé, mais jamais de façon aussi radicale.
On ne sait pas quelle est la portée réelle de ce message. Le président Ahmadinejad est très contesté par les plus hautes instances de son pays, et il se pourrait qu’il ne s’agisse que d’une démonstration de force pour redorer son image.
La France, l’Allemagne et le Royaume Uni veulent imposer un embargo sur le pétrole iranien en Europe, mais plusieurs pays, dont la Grèce, sont réservés. Les ministres des Affaires Etrangères de l’UE doivent débattre de cette question le 31 janvier prochain.
Le gouvernement américain affirme que le Détroit D’Ormuz, large de 6,4 km, est le point de passage le plus important du monde pour le pétrole. 13 à 15 pétroliers supertankers le franchissent quotidiennement pour se rendre vers les pays d’Asie. Cependant, des navires militaires américains patrouillent la zone et il semble peu probable que l’Iran puisse mettre sa menace à exécution.
Cependant, dans l’après-midi à Londres, l’ICE February Brent, l’indice de référence, a gagné plus de 1 dollar pour passer à 109,17 dollars.