La Palestine envisage de porter plainte contre la Grande-Bretagne en raison de la Déclaration Balfour, qu’elle accuse d’avoir mené à la création d’Israël.
Cette déclaration consiste en une lettre qui a été envoyée il y a près de cent ans par Arthur Balfour, le ministre des Affaires étrangères britannique de l’époque, à Walter Rothschild, chef de la communauté juive en Grande-Bretagne. Dans ce courrier, Balfour a exprimé le soutien du gouvernement britannique pour “l’établissement en Palestine d’une patrie pour le peuple juif”.
Selon l’autorité palestinienne, cette déclaration constitue un crime historique de la Grande-Bretagne à l’égard de la Palestine.
Le message de Balfour est à remettre dans le contexte géopolitique complexe de la Première Guerre mondiale. Le gouvernement britannique était convaincu qu’un Etat juif l’aiderait à renforcer son contrôle sur le canal de Suez. De plus, il pensait ainsi détourner le soutien des Juifs allemands à l’empereur allemand Guillaume de Prusse.
Cette déclaration n’a finalement jamais abouti à la création de quoi que ce soit, mais elle marque la première évocation de la possibilité de création d’un Etat juif au Moyen-Orient. En Israël, on la considère comme l’une des pierres angulaires de l’Etat.
Prescription ?
« Nous travaillons à l’ouverture d’une affaire pénale internationale pour le crime qu’ils ont commis contre notre nation”, a déclaré Riyad al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, exhortant les autres dirigeants arabes à aider les Palestiniens à “poursuivre le gouvernement britannique pour avoir provoqué une catastrophe contre le peuple palestinien”.
Cependant, certains observateurs demeurent sceptiques : ils ne voient pas comment la Palestine compte s’y prendre pour lancer une procédure contre la Grande-Bretagne, ni si un tribunal peut statuer sur un courrier qui date de presque un siècle.