Risque de pénurie et coûts exorbitants : OpenAI, bientôt fabricant de puces ?

La demande en puces a explosé depuis le début de l’année, en réaction à l’intérêt grandissant pour l’intelligence artificielle. De quoi mettre une pression toujours plus importante sur un secteur qui se remet à peine de plusieurs années difficiles. Une situation qui pourrait finalement freiner le potentiel de développement de l’IA.

L’actualité : OpenAI envisage de fabriquer ses propres puces d’intelligence artificielle.

  • Elle aurait même déjà évalué une cible d’acquisition potentielle, selon des sources proches de l’entreprise, rapporte Reuters.
    • De quoi indiquer que le projet de la maison mère de ChatGPT est sérieux.
  • Cependant, pour l’instant, rien n’est fait. La société n’aurait pas encore décidé si elle allait franchir le pas ou non.

Le détail : apporter une solution à la pénurie de puces.

  • L’une des raisons qui motive OpenAI serait d’éviter la pénurie qui pèse sur le secteur.
  • Il faut dire qu’avec l’explosion de l’IA en décembre 2022, la demande pour des processeurs d’IA a, elle aussi, explosé. Le secteur subit une importante pression, de sorte que la production ne suit pas. De quoi faire grimper les prix.

Plus de puces est une absolue nécessité

La pénurie de puces qui menace le secteur est un risque majeur pour une entreprise telle qu’OpenAI. Et ça, son CEO, Sam Altman, en est bien conscient.

  • C’est pourquoi il envisage plusieurs options. Dont la possibilité de se rapprocher toujours plus de fabricants déjà établis, dont le leader du marché Nvidia. Mais aussi de diversifier ses fournisseurs.  
  • L’homme s’est publiquement plaint de la situation de pénurie qui menace le secteur.
  • Mais aussi des coûts « exorbitants » associés à l’exécution du matériel nécessaire pour développer ses produits.
    • Car oui, améliorer ChatGPT, mais aussi tout simplement le faire fonctionner, coûte extrêmement cher à la société.
    • Chaque requête coûterait environ 4 cents, selon une analyse de Stacy Rasgon, analyste chez Bernstein. Cela n’a l’air de rien, mais multiplié par le nombre d’utilisateurs quotidiens, ainsi que par chacune de leurs requêtes individuelles, cela chiffre rapidement.
    • En avril, il était question de 200 millions d’utilisateurs quotidiens pour un coût de fonctionnement de 700.000 dollars.

Un pari risqué

  • Développer ses propres puces serait un pari coûteux et risqué pour OpenAI. Car rien ne dit qu’elle y parviendra avec succès.
    • Meta a tenté la chose et s’est retrouvée à devoir abandonner certains de ses projets de puces d’IA.
  • L’acquisition d’un fabricant de puces pourrait être une meilleure solution. Cela accélèrerait son processus de création.
  • Dans tous les cas, un tel projet prendra des années à mettre en place.
  • De quoi laisser le temps à ses potentiels futurs concurrents de continuer à se développer.

Et Microsoft dans tout cela ? Le géant américain développe une puce d’IA personnalisée qu’OpenAI a déjà eu l’occasion de tester, selon The Information. Si la maison mère de ChatGPT fabrique ses propres puces, cela signalerait une prise de distance entre les deux.

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