Les grands bureaux ouverts risquent d’être une victime collatérale du coronavirus. Il ne semble plus très approprié de réunir une dizaine de personnes dans un même espace. Et c’est tout le marché de la vente et la location de bureau qui va en souffrir.
Car les grands bureaux en open space étaient devenus la norme ces dernières années. Depuis les géants de la technologie tels que Facebook, Google et Microsoft ont adopté cet aménagement, il n’a cessé de gagner en popularité. Mais ce sont en réalité de véritables nids à microbes. Des collègues avec qui nous travaillons depuis des années sont devenus d’un seul coup des sources potentielles d’infection. Les objets que nous partagions avant sont maintenant délaissés par peur d’une contamination.
Selon des études françaises, 34 % des employés travaillent dans un bureau de ce type. 12 % sont entourés d’au moins 10 collègues. Rassembler des travailleurs dans un seul même endroit ne sera plus possible désormais.
Les bureaux flexibles où les employés n’ont pas de place attribuée, mais où ils peuvent s’asseoir sur n’importe quel siège sont aussi une source de préoccupation. Une désinfection chaque jour de son plan de travail deviendra sûrement la norme.
Vendre ou louer des bureaux ne sera plus chose aisée. De plus, une étude récente montre que 37 % des tâches bureautiques peuvent être maintenant faites depuis la maison, contre 15 % réellement effectuées en télétravail au début de l’année. Cela impactera donc aussi négativement la demande de transports en commun et de véhicules professionnels.
Les commerces traditionnels
Le confinement et la fermeture de la plupart des commerces ont fortement stimulé les achats en ligne. En Chine, une augmentation de plus 70 % a été enregistrée. Ces dernières années, l’e-commerce avait lentement grappillé les parts de marchés des magasins traditionnels. Et aujourd’hui, il a réussi à convaincre une bonne partie de la population et continuera de se développer au détriment des commerces physiques.
Le futur radieux des entrepôts
On peut se douter que l’immobilier commercial va subir de lourdes pertes entre les commerces qui ferment et les travailleurs qui restent à la maison. Ces pertes vont se répercuter sur le marché de la construction et des banques. Moins de bureaux et de commerces à construire signifie moins de prêts immobiliers à contracter.
Seul le secteur des entrepôts connaîtra un vent favorable grâce à l’expansion du commerce en ligne. Il faudra en effet de plus en plus de lieux pour stocker les produits et les colis.