Les effets de l’ouragan Irma sur ce que l’on appelle les cat-bonds, les « obligations catastrophe » sont susceptibles de demeurer relativement limités, indiquent des experts dans le Wall Street Journal. On craignait qu’une partie des investisseurs dans ces obligations catastrophe perdent leur mise, mais la plupart devait être entièrement épargnée, car les dommages seront entièrement couverts par les assureurs et les sociétés de réassurance.Cependant, on craignait que les investisseurs peuvent perdre une partie de leur investissement, mais finalement les dégâts se chiffreraient inférieur à celui estimé précédemment a été.Les obligations catastrophe – qui ont en général une durée de trois ans – offrent aux assureurs la possibilité de transférer une partie de leurs risques financiers sur les marchés financiers mondiaux, leur permettant ainsi de réduire leur dépendance aux sociétés de réassurance.Ces obligations catastrophes offrent des taux de rendement très élevés. L’indice Aon Benfield’s U.S. hurricane bond, qui suit les performances d’un panier d’obligations catastrophe, a enregistré un taux de rendement moyen annuel de 8,7 % sur les 10 dernières années, contre 6,9 % de moyenne pour les obligations à haut rendement.Mais en cas de survenance du risque assuré (des catastrophes telles que des tempêtes, des incendies, des impacts de météorites, et même des éruptions solaires…), les investisseurs peuvent perdre une partie ou la totalité de leur mise. Le fait qu’elles sont totalement décorrélées des tendances à la hausse ou à la baisse des marchés financiers est une autre raison de leur succès.En outre, ces dernières années, l’activité cyclonique a été plus faible aux Etats-Unis, ce qui a renforcé leur attractivité auprès des fonds de pension, des investisseurs institutionnels, et des personnes fortunées.
Andrew, Harvey, Irma
Selon les estimations, les ouragans Harvey et Irma, ainsi que le tremblement de terre au Mexique pourraient coûter 60 milliards $ aux assureurs du secteur privé. Une somme importante, mais inférieure de plus de la moitié aux 130 milliards de dollars qui avaient été anticipés la semaine dernière. En conséquence, les investisseurs qui ont souscrit les 26 milliards de dollars d’obligations catastrophe seront peu mis à contribution.Dirk Lohmann, CEO de la société suisse de conseil en assurance Secquaero Advisors, est l’un des pionniers qui ont eu l’idée de faire financer les coûts induits par les catastrophes naturelles en faisant appel au marché financier. C’est ainsi qu’ils ont créé les obligations catastrophes dans les années nonante du siècle dernier. A l’époque, Andrew, l’ouragan ayant causé le plus coûteux de l’histoire des Etats-Unis après Katrina, venait de sévir, et de nombreux assureurs avaient dû puiser dans leur base de capital.