Le président américain Barack Obama, qui a fait campagne en se présentant comme le candidat anti-guerre, et qui est détenteur du Prix Nobel pour la paix 2009, est le président qui aura été le plus en conflit au cours de toute l’histoire des Etats-Unis. Une analyse du New York Times montre qu’au cours de ses deux mandats (presque huit ans, sachant qu’il quittera la Maison Blanche dans 9 mois, exactement le 21 janvier prochain), les Etats-Unis auront été constamment en guerre sur plusieurs fronts. “Aucun président ne veut être le présidebt de la guerre”, observe Eliot A. Cohen, un historien militaire. “Obama considère la guerre comme un instrument qu’il utilise vraiment à contrecoeur.”Il est vrai que le nombre de militaires américains vivant à l’étranger dans des zones de conflit est bien plus faible qu’il ne l’a été. On ne compte plus « que » 4 087 soldats en Irak et 9 800 en Afghanistan, contre 200 000 sous la présidence de George Bush. Mais Obama a autorisé des frappes militaires contre des groupes terroristes en Libye, au Pakistan, en Somalie, et au Yémen.
The Atlantic a publié une carte qui montre les théâtres de guerre dans lesquels les Etats-Unis sont actifs. Elle révèle que les Américains ont aussi déployé des troupes au Cameroun et en Ouganda. Au total, l’administration Obama intervient militairement dans 8 pays actuellement.
Les chiffres du Département américain de la Défense montrent que sous l’administration Obama, on a déploré 60% de victimes de guerre de moins que sous le mandat deGeorge W. Bush. (2 019 contre 4 864). Cette évolution est largement liée à la préférence d’Onbama pour les frappes de drones, dont le nombre a fortement augmenté au cours de ces dernières années. Obamen aurait ordonné 503 contre 52 pour Bush. Extrait du New York Times:
“Ses plus proches conseillers affirment qu’il a beaucoup compté sur des opérations secrètes limitées et des frappes de drones parce qu’il est soucieux des dangers d’une escalade et qu’il est depuis très longtemps sceptique quant à l’efficacité des interventions militaires américaines. Publiquement, M. Obama a reconnu très tôt la contradiction entre le message de sa campagne et les réalités du gouvernement. Lorsqu’il a accepté le Prix Nobel de la Paix en décembre 2009, il a déclaré que l’humanité devait +concilier deux vérités apparemment inconciliables – que la guerre est parfois nécessaire, et la guerre est aussi, d’un certain niveau, l’expression de la folie humaine+”.