Le chaos des négociations gouvernementales à Bruxelles est plus grand que jamais. Les informateurs Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) ont proposé vendredi une piste pour former une coalition sans la N-VA, mais avec le cd&v. Toutes les parties concernées avaient jusqu’à ce soir pour répondre, mais Open Vld n’a même pas eu besoin de ce temps. Le négociateur Frédéric De Gucht ne veut pas d’un gouvernement bruxellois sans la N-VA.
Principaux renseignements
- Les informateurs Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) ont proposé vendredi une alternative pour la coalition à Bruxelles. Ils souhaitent remplacer la N-VA par le cd&v et proposent donc un gouvernement composé du MR, Les Engagés, PS, Groen, Vooruit, Open Vld et cd&v.
- Open Vld n’est pas d’accord et insiste pour que la N-VA fasse partie du gouvernement du côté néerlandophone.
- Une réunion plénière est prévue lundi soir avec toutes les parties concernées, mais la proposition de Van den Brandt et De Beukelaer échouera définitivement à cette occasion.
Plus de neuf mois après les élections à Bruxelles, la formation d’un gouvernement dans la capitale semble plus éloignée que jamais. Il y a environ trois semaines, David Leisterh (MR) a rendu sa mission de formateur après avoir échoué à réunir les partis francophones et néerlandophones autour de la table.
Coalition sans N-VA?
Les informateurs Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) ont alors repris les négociations depuis zéro et ont rencontré toutes les parties, à l’exception de Vlaams Belang.
Vendredi soir dernier, le duo a partagé les conclusions de ces discussions avec toutes les parties concernées. Lors d’une conférence de presse, Van den Brandt et De Beukelaer ont déclaré qu’à leurs yeux, il n’existait qu’une seule coalition viable à Bruxelles. Il s’agit d’une coalition composée du MR, Les Engagés et du PS du côté francophone, et de Groen, Vooruit, Open Vld et cd&v du côté néerlandophone. Cela est notable, car du côté néerlandophone, un accord avait précédemment été trouvé entre Groen, Vooruit, Open Vld et la N-VA. Cependant, comme le PS refuse de gouverner avec la N-VA, les informateurs tentent de remplacer ce parti par le cd&v.
Weekend de réflexion
Van den Brandt et De Beukelaer ont déjà déclaré lors de leur conférence de presse que leur nouvelle piste n’avait pas le soutien de toutes les parties concernées. Tout le monde a donc eu tout le weekend pour y réfléchir. Une réunion plénière avec tous les responsables est prévue pour lundi soir.
Rapidement, des critiques sont apparues sur les réseaux sociaux, notamment de Cieltje Van Achter (N-VA). « Les politiciens bruxellois obéissent aux diktats du PS. Merci à cd&v, Groen et Les Engagés », a-t-elle déclaré.
Sammy Mahdi (cd&v) a, quant à lui, exprimé sa volonté de participer au gouvernement. Le parti souhaite cependant obtenir un poste ministériel. Le président du parti l’a affirmé dans l’émission De Afspraak. Ainsi, cd&v veut avoir une réelle influence sur la gestion de Bruxelles.
Open Vld refuse
Comme prévu, la nouvelle proposition échoue chez Open Vld. Le parti avait déjà indiqué par le passé qu’il ne voulait pas gouverner à Bruxelles sans la N-VA et l’a répété à nouveau vendredi. Une semaine plus tard, le négociateur Frédéric De Gucht rejette formellement la nouvelle coalition.
« Open VLD ne participera à un gouvernement que si celui-ci apporte des solutions pour Bruxelles, ce qui nécessite des accords avec le gouvernement fédéral, flamand et wallon. Par conséquent, le plus grand parti du pays, la N-VA, doit faire partie du gouvernement bruxellois. Tout le monde doit participer », a déclaré De Gucht à Belga. Malgré son rejet, il acceptera l’invitation des informateurs pour une discussion lundi soir. Open Vld estime qu’après cet échec, il revient désormais au PS de prendre enfin l’initiative.