Une nouvelle loi sur l’intégration en Allemagne autorise depuis la fin de la semaine dernière les demandeurs d’asile à accepter des « emplois à 1 euro », c’est à dire à travailler pour un salaire de 64 euros par mois. Ils devront obligatoirement apprendre l’allemand dans le cadre d’une formation d’intégration. Tous ceux qui suivront ce type de formation ne pourront pas être expulsés. Les demandeurs d’asile pourront également continuer à recevoir le paiement de 700 à 800 euros qu’ils perçoivent déjà. Les emplois que les demandeurs d’asile peuvent occuper sont des « emplois à 1 euro » et sont souvent des emplois communautaires, tels que la maintenance d’un parc ou un emploi d’aide dans une cuisine industrielle. Ce type de postes est déjà proposé aux chômeurs de longue durée, à 1,05 euro par heure. Les demandeurs d’asile seront payés 0,80 euro de l’heure, une somme inférieure à celle qui est offerte aux chômeurs de longue durée, parce que la plupart des emplois seront exercés dans les centres d’accueil pour réfugiés, et qu’ils n’auront donc pas de frais de déplacement. Le gouvernement allemand a prévu la création de 100.000 « emplois à 1 euro » pour les demandeurs d’asile. Il soutient que ce qui compte, ce n’est pas le salaire, mais le fait que les candidats se rendent utiles.La loi est largement perçue comme une tentative de la chancelière Angela Merkel de convaincre la population du bien-fondé de sa politique. Selon un sondage réalisé par la chaîne de télévision publique allemande ARD, deux tiers de la population ne soutiennent plus sa politique des réfugiés. Cependant, on ne sait pas à quel point cette nouvelle loi d’intégration permettra de restaurer sa popularité.Le patronat allemand ne se montre pas très enthousiaste. Il estime que le gouvernement ferait mieux de donner plus d’argent aux entreprises pour créer de véritables formations pour les demandeurs d’asile.L’ensemble du programme coûtera près de 300 millions d’euros au gouvernement allemand.
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