‘Nous voulons que les salariés osent changer de travail pour se sentir mieux’

Ecolo/Groen dépose le projet de loi ‘de la deuxième chance’. Son but: que les salariés qui démissionnent puissent toucher une allocation. Et ainsi inciter à la reconversion des carrières.

Ecolo/Groen souhaite accorder une deuxième chance aux salariés qui démissionnent pour donner une nouvelle direction à leur carrière. ‘Aujourd’hui, quand on démissionne, on a droit à rien’, caricature à dessein le député Gilles Vanden Burre. ‘Pourtant, nous savons que beaucoup de travailleurs se sentent au bout du chemin, ne se retrouvent plus dans leur travail et voudrait donner un sens nouveau à leur carrière’.

Un chômage après démission

Les Verts demandent la possibilité, pour ces travailleurs, de percevoir une allocation s’ils quittent leur poste. Actuellement, impossible pour eux d’avoir accès aux allocations de chômage. ‘Notre sécurité sociale agit comme une assurance en cas de pépin. Si vous perdez votre emploi, si vous êtes malades…C’est très bien, mais elle doit aussi servir de soutien à ceux qui veulent changer‘, développe le député vert. ‘Si vous avez un loyer à payer et des enfants, vous devez pouvoir oser remettre votre vie professionnelle en question’.

Un accès au chômage en quelque sorte, qui en reprend les modalités. Le projet prévoit en effet un accord avec les organismes régionaux (Forem, Actiris, VDAB) pour tabler sur un budget.

Le projet de loi proposé par Ecolo/Groen prévoit une évaluation tous les deux ans par les partenaires sociaux, à commencer par son impact budgétaire. Un tel dispositif n’irait pas alourdir la charge de la sécurité sociale? ‘Bien sûr, cela aurait un coût. Mais aussi des retombés positives, si l’on pense à l’argent dépensé pour ceux qui souffrent de leur travail. Ce sont des maladies qui coûtent’.

Exemple français

Ce dispositif ‘trampoline’ n’en est pas à son coup d’essai. Les écologistes l’avaient déjà évoqué il y a deux ans, sans grand succès. ‘Depuis le 1er novembre 2019, le dispositif est d’application en France. C’est pour cela que nous remettons le sujet sur la table aujourd’hui’, se défend le député fédéral. France qui devrait servir de ‘modèle’, ou du moins d’éclaireur.

Côté actualité, on rappellera qu’un certain Paul Magnette avait intégré le chômage après démission dans sa note finale adressée au roi.

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