Le Nigéria abandonne les accusations de blanchiment d’argent contre un ancien cadre de Binance


Principaux renseignements

  • Les accusations de blanchiment d’argent à l’encontre de Tigran Gambaryan, ancien responsable de la conformité aux lois sur la criminalité financière chez Binance, ont été abandonnées au Nigéria.
  • Gambaryan avait été arrêté en février avec sa société, Binance, et était accusé d’avoir blanchi 35,4 millions de dollars.
  • Il pourra désormais bénéficier d’un traitement médical à l’étranger en raison de problèmes de santé exacerbés par les conditions de détention.

Contexte des accusations

Un haut responsable des crypto-monnaies, Tigran Gambaryan, citoyen américain et ancien responsable de la conformité en matière de criminalité financière chez Binance, a vu les accusations de blanchiment d’argent abandonnées à son encontre au Nigéria. Cette décision permet à Tigran Gambaryan de suivre un traitement médical à l’étranger. Il avait été arrêté lors d’un voyage d’affaires au Nigeria en février, en même temps que sa société, Binance, et accusé d’avoir blanchi 35,4 millions de dollars (28 millions de livres sterling), ce que les deux parties ont nié avec véhémence.

La répression du gouvernement nigérian contre les entreprises de crypto-monnaies

La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) du Nigéria a porté ces accusations dans le cadre d’une répression plus large des entreprises de crypto-monnaies dans le pays. Les autorités se sont inquiétées du fait que ces plateformes étaient utilisées à mauvais escient pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le gouvernement a désigné Binance, la plus grande bourse de crypto-monnaies au monde, comme l’un des principaux responsables de la récente instabilité économique du Nigéria, l’accusant de manipuler les taux de change et de se livrer à la spéculation sur les devises. Ces actions auraient conduit à une baisse significative de la valeur de la monnaie locale.

Les problèmes de santé de Gambaryan

Avant son arrestation, M. Gambaryan a fait l’objet d’un examen minutieux en raison d’une affection dorsale préexistante qui se serait aggravée pendant son incarcération au centre correctionnel de Kuje, à Abuja. Sa famille s’est inquiétée de son état de santé, affirmant que les conditions de détention aggravaient une hernie discale, ce qui pouvait entraîner des lésions permanentes et des problèmes de mobilité. Malgré les appels de sa famille, un juge de la Haute Cour a refusé à deux reprises de le libérer sous caution, invoquant le risque de fuite.

Continuité de la surveillance de Binance

Ce refus fait suite à l’évasion de Nadeem Anjarwalla, ressortissant britannico-kényan et directeur régional de Binance pour l’Afrique, qui avait été arrêté en même temps que M. Gambaryan. Après avoir été assigné à résidence, Anjarwalla a fui le pays quelques semaines plus tard et reste recherché par les autorités nigérianes.

Ajournement du procès et retrait des accusations

Le procès de Gambaryan a été reporté la semaine dernière en raison de sa maladie. L’EFCC a ensuite annoncé au tribunal mercredi qu’elle retirait les accusations de blanchiment d’argent portées contre lui afin de faciliter son traitement médical à l’étranger. Toutefois, les accusations d’évasion fiscale portées contre Binance par le Federal Inland Revenue Service continueront d’être poursuivies en justice.

La surveillance de Binance à l’échelle mondiale

Binance a également été confrontée à des problèmes juridiques aux États-Unis. En novembre dernier, le fondateur Changpeng Zhao a démissionné au milieu d’un examen minutieux et a été condamné à quatre mois de prison en avril pour avoir autorisé des activités criminelles sur sa plateforme.

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